vendredi 31 août 2012

Concours : Journée du 1er Septembre 2012

Alors, pour ce samedi 1er Septembre 2012



Voici le premier prix :

Le tome 1 & 2 de Polux




Pour lire la chronique d'Audrey c'est par ICI
Pour lire l'interview avec l'auteur c'est ICI

Deuxième et troisième prix :

Marques pages de Saskia


Bonne chance !!!

CE CONCOURS EST TERMINÉ






Participant(e)s :

1. Love-of-book
2. Alex
3. Ganymede
4. Viou03
5. Jerome69
6. Verototo
7. a2.linn
8. aude
9. Dine
10. Luna05
11. Elunda
12. baudoul dorothée
13. Briséïce
14. Sly
15. salomé
16. eleane bouquinovore
17. Sosobooks
18. valérie
19. Linda
20. Twix85310

*** Espace membres ***

Love-of-book
Ganymede
Viou03
Verototo (Segues)
Jerome69
Dine
baudoul dorothée
Sly
salomé 
sosobooks

jeudi 30 août 2012

Interview avec Manon Fargetton : Auteur de June




Avec "June", Manon Fargetton propose un roman tout en finesse. Quelque chose de nouveau, de frais, de poétique. Ainsi, le lecteur, suit les aventures de June et son frère Locki. Dans la première partie ils courent de toits en toits, dans la seconde trouvent un refuge dans les nuages, dans la troisième voyagent sur un bateau volant. Comme si l’auteur ne pouvait pas les laisser garder les pieds sur terre. Impossible pour nos jeunes héros de se détacher de l’air, de l’altitude…En même temps qu’eux on prend un peu de hauteur et on glisse légèrement dans un autre genre de roman…

Aussi lorsque Manon m’a remercié pour la chronique de son livre, j’ai été ravie d’échanger avec elle. Et bien sûr j’ai sauté sur l’occasion pour l’inviter à parler d’elle, de "June", de son travail d’auteur. Manon a très aimablement répondu à mon invitation. 


Alors en attendant de découvrir le tome 2, en octobre, bienvenue dans le monde de Manon et de "June" :

Audrey : Premièrement je tiens à dire que j’ai eu une très belle surprise lorsque j’ai ouvert ton message. Alors comme ça les jeunes auteurs, toi en l’occurrence, viennent traîner sur les blogs, et lisent ce que pensent leurs lecteurs ?

Manon : Les jeunes auteurs, je ne peux pas parler à leur place, mais moi, oui. Lorsque mon premier roman est sorti, en 2006, la blogosphère était bien moins développée qu'elle ne l'est aujourd'hui. À l'époque, j'ai du attendre trois mois avant de lire une chronique. Pour June, la première chronique était en ligne le lendemain. Et je trouve ça génial !
C'est particulièrement précieux parce qu'il s'agit d'une série et que je suis en train d'écrire la suite. J'ai la chance de voir ce que les lecteurs ont aimé, ce sur quoi ils ont buté, et de connaître leurs attentes. Ça ne veut pas dire que je vais intégrer tout ce qu'ils souhaiteraient lire, ce serait ingérable tant les désirs sont différentes, et le résultat serait complètement indigeste – sans compter que j'en perdrais mon propre fil. Par contre, je peux jouer avec toutes ces envies. Donner à un personnage une partition plus importante que ce que j'imaginais au départ, ou raconter l'histoire d'un autre alors que je ne l'avais pas prévu, par exemple. Mais je ne le fais que lorsqu'en lisant une chronique, l'évidence d'un « ah mais oui, il/elle a carrément raison ! » me traverse l'esprit ! Après, évidemment, je me demande si le personnage en question aurait de lui même pris une place plus importante, sans que je lise telle ou telle chronique... C'est tout à fait possible. Mais peut-être pas. Je ne le saurais jamais.

Et puis, c'est un peu tarte à la crème de dire ça, mais ça n'en est pas moins vrai : les critiques aident à progresser.

J'aime Le Souffle, j'aime l'atmosphère qui se dégage de ce texte, j'ai adoré rêver cet invisible, et j'ai une tendresse infinie pour mes personnages.

Ceci étant dit, ça ne m'empêche pas d'être lucide : Oui, ce livre a des défauts. La plupart des livres en ont. Parce qu'il arrive toujours un moment dans l'écriture où soit l'auteur décide de tout recommencer, encore et encore, quitte à y passer dix ans, et sans même savoir s'il réussira à rendre le texte meilleur ou s'il le gâchera complètement. Soit il va de l'avant. Il accepte de laisser le texte vivre sa vie avec ses imperfections, et il se remet au travail pour le suivant en prenant en compte ses insatisfactions et les critiques qu'il a reçu. C'est ce que j'ai fait, pour plusieurs raisons.
Parce que j'ai un besoin insatiable d'avance.
Parce que j'ai plein de projets dans la tête et de personnages qui me demandent de les écrire, alors je n'ai pas envie de consacrer ma vie à un ou deux. Et aussi parce que je considère l'écriture comme un métier (même si j'en ai un deuxième), et qu'écrire un livre tous les dix ans, soyons réalistes, ça ne me fera pas manger... du moins pas pendant les dix premières années !
Le but du jeu, c'est que le roman suivant soit meilleur !
Maintenant, je ne prends pas non plus tous les retours de lecteurs au pied de la lettre, et parfois, j'ai besoin de m'isoler dans mon cocon loin du bruit du monde. Mais je les lis. Parce que ces mots peuvent être à la fois des moteurs, et des outils précieux pour avancer. Et surtout, parce que vos enthousiasmes entremêlés dans mon petit cœur le font danser de joie !

Dis donc, c'était une longue réponse pour une première question !

Audrey : Raconte-nous ton aventure vers l’écriture ? tu travailles dans le théâtre, comment en es-tu arrivée à trouver une histoire, un éditeur, des lecteurs ?

Manon : Si je reprends les choses  chronologiquement, j'ai écrit de manière professionnelle avant d'envisager d'être régisseuse lumière au théâtre. Les deux ne sont pas liés directement, même si bien évidemment, j'y vois aujourd'hui de nombreuses connexions.

 Alors l'écriture. Trouver une histoire, je ne sais pas vraiment comment ça se passe. C'est un peu comme trouver le bout d'un fil, et tirer de dessus sans savoir s'il va faire dix centimètres ou dix kilomètres. Moi, le bout de mes fils, ce sont les personnages. Un, d'abord, qui vient frapper à mon crâne ou s'installe discrètement sans bouger jusqu'à ce que je le remarque (Non, je ne suis pas folle ! Du moins pas complètement...). Et puis à un moment donné, sa présence devient si forte, si prégnante, que je me mets à rêver, à imaginer qui il peut être. Il ne me dit rien. Je dois tout deviner. Si ça se trouve, je me plante complètement, et je n'en saurais jamais rien... Mais je ne crois pas. S'il est venu me trouver, ce n'est pas un hasard : c'est que je peux le comprendre.
À mesure que j'apprends à le connaître, d'autres personnages apparaissent, d'autres fils, reliés au premier, que je déroule à leur tour.
Et puis un monde émerge, une réalité qui est la leur et à laquelle je tente de donner une cohérence à partir des fragments de départ.
L'histoire, chez moi, c'est ce qui arrive en dernier. J'ai quelques personnages, j'ai un monde qui commence à ressembler à quelque chose mais qui est loin d'être terminé, et j'essaye d'imaginer ce qui pourrait s'y passer, ce qui pourrait arriver à ces personnages. Jusqu'ici, mes histoires ont découlé du monde, de l'étrangeté du monde, de ce qui le rend particulier.
Il ne faut pas croire que tout vient d'un coup, loin de là. Je comble peu à peu les trous, mais aujourd'hui que j'écris le troisième tome de June, je vois encore sur sa route des fossés qu'il va me falloir remplir pour arriver au bout. Ça ne m'inquiète pas, parce que le monde se tient, je sais qu'il est cohérent, que chaque élément que j'ai ajouté aux précédents est logique, et donc, en me conformant à cette logique, je comblerai le fossé lorsqu'il se présentera. Ces fossés, pour moi, c'est le sel de l'écriture. L'inconnu à découvrir qui me pousse en avant. Ce coin d'ombre qui attend la lumière de mon écran, je ne sais pas ce qu'il cache. Peut être rien. Mais peut-être un coquillage avec la mer dedans, ou une prairie immense, ou même, un personnage qui attendait que je le rencontre et surgit sans prévenir. C'est jouissif. C'est ce que j'aime. C'est pour cela que j'écris, pour ces moment où les mots me surprennent. 
En fait, je me rends compte que tout le processus de création qui abouti à l'histoire d'un roman est le développement de rêves éveillés. J'ai toujours été très forte en rêves éveillés. Ça m'a joué des tours parfois, mais j'y prend un plaisir infini, depuis l'enfance. M'allonger sur mon lit, regarder le plafond, et rêver. Et si... et si ce garçon que je trouve tellement génial tournait soudain la tête vers moi au milieu de la cour du lycée et me souriait. Il me regarde. Il me sourit. Je lui souris. Etc... Enfin vous voyez de quoi je parle ! Eh ben écrire un livre, dans mon cas, ça commence un peu comme ça. Sauf que je continue, je recommence, corrige, ajoute, enlève, transforme, encore et encore. Sauf, aussi, que je fais de mon mieux pour partager ce rêve éveillé avec d'autres, et que pour réussir ce transfert, il faut sortir de l'étape du rêve, et commencer à bosser... Un rêve éveillé, ça tient rarement la route en terme de narration !

C'est à partir de là que la question de l'éditeur et des lecteurs se pose.
J'ai un parcours assez atypique, dans le sens où je ne suis jamais passée par la case « envoie de manuscrits à des dizaines d'éditeurs », qui est généralement suivie par l'étape « réception de lettres de refus plus ou moins argumentées », et plus rarement par une réponse positive, mais parfois, quand même, heureusement !
Tout ça, je ne connais pas. J'étais encore au lycée quand j'ai eu l'idée de départ de mon premier roman (« Et si notre métier était déterminé par notre date de naissance ? »). J'ai rencontré lors d'un festival celui qui était à l'époque le directeur de la collection Autres Mondes (Mango), et sans lui parler de mon projet – qui en était à l'époque à peine un, plus proche de la « vague idée sujette à délires entre potes »  –, j'ai pris son contact. Je lui ai écrit quelques jours plus tard, et j'y ai été complètement au culot en lui demandant s'il voudrait bien lire ce que j'allais écrire... J'en avais à peine écrit quelques pages. Quand j'y repense, oui, c'était sacrément culotté ! Mais à 16 ans, je ne m'en rendais pas vraiment compte, et c'est peut-être pour cela que ça a marché. Il m'a répondu qu'il serait ravi de lire mon texte. Texte qui n'existait pas, je le rappelle. Je n'avais donc plus vraiment le choix : il fallait que je me mette au boulot ! J'ai commencé à écrire le roman, et je le lui envoyais au fur et à mesure. Lui me retournait mon texte annoté avec des conseils. Au départ, il n'était pas question de publication. Et puis à mesure que le travail avançait, il a décidé de sortir le roman dans la collection qu'il dirigeait, et Aussi libres qu'un rêve a vu le jour.
Quand j'ai eu l'idée de June (« et si un monde invisible se superposait au visible ? »), je suis tout naturellement retournée vers ma maison d'édition et Audrey Petit, qui avait entre temps repris la direction de la collection Autres Mondes, et ils ont accepté le projet.
Voilà pour l'éditeur.

Quand aux lecteurs... pour moi, c'est le grand inconnu. J'en ai rencontré certains, j'ai lu les remarques d'autres, et pourtant, quand un nouveau livre sort, je ne sais pas si le texte va trouver un écho quelque part, ni si les gens vont avoir envie de lire cette histoire-là, de prendre ce livre parmi des milliers d'autres, juste celui là, et le feuilleter, le choisir. La couverture est très importante, et il y a une part de promo de l'éditeur bien sûr, mais elle est souvent très réduite. Que la rencontre se produise entre un texte et un lecteur est une sorte de miracle qui doit beaucoup au hasard, et pas mal aussi au bouche à oreilles...

Audrey : Te mets-tu en condition, as-tu des manies particulières pour écrire ? Moi je te vois bien en haut d’un arbre, avec une musique zen…

Manon : Hahaha ! Il m'arrive de grimper aux arbres, mais rarement pour écrire. Je n'ai pas de rituel spécifique, ou plutôt, il change tout le temps. À une période où j'étais plus sédentaire, je ne pouvais pas écrire sans une bougie allumée et ma tasse de thé. Mais depuis un an que j'ai retrouvé une vie beaucoup plus nomade, le rituel s'est brisé de lui-même.
J'ai généralement besoin de silence. Quand j'écris dans un endroit bruyant, je me coupe du monde avec des musiques très minimalistes, souvent de l'électro sans partie chantée, assez zen, oui. De cette manière, j'ai été amenée à écrire dans des cafés, des gares, des aéroports, des trains, des offices de tourisme où j'attendais un bus, chez des amis, et j'en passe...
De plus en plus, je me rend compte que j'aime avoir de la vie autour de moi quand j'écris, tout en m'isolant du bruit, parce que le son est très intrusif et me déconcentre.
Bref, je m'adapte !
Mais mon spot d'écriture préféré reste mon lit... qui est d'ailleurs une mezzanine, encore un endroit perché !

Audrey : Comme je le disais plus haut, les héros sont dans les airs, d’un bout à l’autre de l’histoire. On ne s’en aperçoit finalement qu’en refermant le livre. Je me suis dit que cette lecture nous donnait un bon coup de vertige. Parle-nous de cette dimension aérienne que revêt le roman.

Manon : C'est marrant, je n'en m'en étais pas rendue compte aussi clairement avant que tu me poses la question. C'est vrai que mes personnages se retrouvent souvent en hauteur, même si dans la troisième partie du roman, June a aussi un lien très fort avec la terre.
...Terre représentée par une montagne, donc encore un sommet...
Okay, okay, j'me rends, tu as complètement raison !

En fait, l'explication est assez simple : les dons de June sont liés à l'air. Et l'air, ben, le plus souvent... il est en l'air !
Cette sensation de vertige très concrète renvoie aussi à un autre vertige qui saisit June, plus intime : celui de découvrir qu'elle ne connaît pas un millième du monde dans lequel elle vit, et que cet invisible qu'elle découvre rend le monde plus vaste encore que ce ses yeux lui donnaient à voir.

Audrey : June ça fait assez anglo-saxon, Locki on pense tous au méchant frère de Thor et à son loup… Comment as-tu choisi ces prénoms ?

Manon : Pour les prénoms des personnages principaux, c'est d'abord une question de sonorité. C'est peut-être dû à ma formation de musicienne... Je suis persuadée que chacun d'entre nous, à force d'être appelé depuis l'enfance par le même mot, est influencé par la manière dont ce mot claque, caresse, ou coule, et par ce qu'il évoque.

Ainsi « June », prononcé à l'anglo-saxonne, a quelque chose de dynamique, avec ce « d'J » du début, et en même temps de rêveur, de réfléchi, avec le « une » qui s'allonge sous le palais.

Locki, au tout départ, s'appelait Loki, exactement comme le frère de Thor, en effet. Très honnêtement, la référence a d'abord été fortuite. Je connaissais l'existence du dieu nordique, mais je n'en savais pas grand chose. Le prénom s'est pourtant imposé, encore une fois pour sa sonorité, son côté tranchant et joueur, réservé et retors. C'est à partir de là que j'ai été faire des recherches sur le dieu. Et ce que j'ai trouvé collait tellement à la manière dont j'imaginais Locki évoluer au cours de l'aventure, que j'ai cessé de me poser des questions.

Il n'y a pas de hasard dans les noms. Lorsqu'ils s'imposent ainsi, c'est qu'ils ont un sens. Pour rendre ce monde cohérent, j'avais besoin que les prénoms de chaque zone géographique aient la même origine. Comme j'avais déjà le prénom June, j'ai décidé que les prénoms des habitants de La Ville seraient plutôt anglo-saxons. (Benedict, Gwen, etc...). C'est pour aller dans ce sens que j'ai modifié l’orthographe de Loki en Locki, pour le rapprocher du prénom Locke, et l'éloigner un peu du dieu nordique.

Dans le même ordre d'idée, les habitants de l'île du Nord ont des prénoms islandais. Les Veilleurs et les Gardiens, eux, viennent d'un peu partout, leurs noms sont donc très variés. Et dans la ville où se déroule l'essentiel du deuxième tome, les prénoms sonnent anciens et sont d'inspiration moyenâgeuse.

Audrey : Les Sylphes, les Oldariss, les Sources, les Veilleurs, les Gardiens, comment as-tu battis cette mythologie ?

Manon : L'impulsion de départ, celle qui a engendré tout l'univers de June, c'était l'envie de parler de la disparition d'un peuple. J'ai eu l'image d'une créature allongée sur la branche d'un arbre, en train de mourir. Elle sait qu'elle est la dernière de son espèce, elle sait qu'elle va disparaître dans les minutes qui suivent, et pourtant il lui reste un espoir, l'espoir immense de voir un jour son peuple être rappelé sur ces terres. Cette scène constituait le premier d'une série de « rêves éveillés » dont je parlais plus haut, et elle est devenue la toute première séquence de June. Quand à cette créature allongée sur sa branche, eh bien, elle est devenue une sylphide, un peu malgré moi.. Là encore, miracle du cerveau qui sait des choses sans que j'en sois consciente : quand j'ai imaginé cette créature, dans ma tête, je l'avais appelée « Syphle », et je croyais la créer de toutes pièces. Et puis je me suis calée derrière mon ordinateur. J'ai commencé à fouiller la toile, et au hasard de mes recherches, je suis tombée sur les Sylphes, qui étaient si proches de mes créatures, à la fois par leur nom et par leurs caractéristiques, que j'ai décidé de les adopter !

J'avais établi que l'invisible était régi par deux forces opposées et complémentaires : les sylphes était porteurs de l'harmonie, il me fallait créer les gardiens du chaos.

Là encore, les sonorités ont été déterminantes dans le choix du nom. Oldariss. « O », parce que leur forme est mouvante, indéchiffrable, et c'est ce que m'évoque cette lettre. « lda », parce que ça claque sous la langue, pour l'étrangeté de ce son, et sa douceur de bulle qui éclate. « riss », parce que ce son traînant est inquiétant et évoque la traîne de brume sombre qui suit les créatures.

Les Sources... hum, je suppose que de m'entendre appelée « Manon des Sources » pendant des années, ça laisse des traces ! J'ai imaginé les Sources lorsque j'en étais au stade de « l'histoire », pour créer un but à June, une quête. Chacune des trois Sources correspond à une réalité spécifique : la première Source est celle de la terre, la deuxième, celle des hommes, et la troisième, celle de l'invisible. Combinées, elle régulent l'équilibre entre l'harmonie et le chaos... même si vous découvrirez à la fin du deuxième tome que c'est un peu plus compliqué que cela... !

Les Veilleurs, et leur intermédiaires auprès des hommes, les Gardiens, sont arrivés très tôt dans la construction du monde, très exactement au cours du même rêve éveillé qui a donné naissance au prologue de June :  j'ai tout de suite su que quelqu'un était en train d'observer cette scène, celle où la sylphide mourante sur sa branche transmet ses pouvoir à une petite fille qui passe par là et se trouve être June. Et je savais aussi que ce spectateur n'était pas présent physiquement, il la regardait de très très loin.

En écrivant ces mots, je me rends compte que ce quelqu'un, c'était probablement moi, auteur, en train d'observer la naissance de mon livre. Mais dans mon esprit, c'est devenu un personnage. Alors sont venus les questions. Qui est-il ? Comment a été créé l'ordre des Veilleurs ? Quel est leur but, leur mission ? Pourquoi ce Veilleur en particulier s'intéresse-t-il à la mort de cette sylphide ?

Les questions sont infinis, et les réponses peuvent l'être aussi. Il faut faire des choix, déterminer laquelle sert le mieux le roman, laquelle sera la plus intéressante pour l'histoire.

Les Veilleurs sont donc devenus ces hommes à la vie plus longue que le commun des mortels, détenteurs de savoirs millénaires qu'ils ont hérités de peuples disparus. ils veillent sur les hommes pour que ceux cis retrouvent leurs connaissances et leur grandeur passée, celles d'avant la disparition des anciens peuples.

Encore une fois, le monde ne se construit pas d'un coup, mais en puzzle. L'essentiel étant de trouver la logique qui relie tout ça pour que l'ensemble soit cohérent.

Audrey : Quelles ont été tes sources d’inspiration, en littérature jeunesse ou autre ?

Manon : Pfiou, il y en a un paquet ! Il y a les bouquins que j'ai lus et relus étant enfant et ado, je vais en livrer une liste non exhaustive, parce que ça prendrait encore trois pages : les romans de Danielle Martinigole, La trilogie de Phillip Pullman (qui a fait de moi une chasseuse d'aurores boréales à mes heures perdues !), les romans de Christian Grenier, Le prince d'ébène de Michel Honaker, mais aussi Erik l'Homme et Pierre Bottero que j'ai découvert un peu plus tard.

En fantasy « adulte », incontestablement Raymond E. Feist, et tout particulièrement la Trilogie de l'Empire. Dune (Herbert) aussi, que je ne me lasse pas de relire.

En littérature « blanche », je pourrais citer les romans de Laurent Mauvignier dont l'écriture me retourne le ventre, les pièces de Sarah Kane, Antigone de Brecht, les textes d'Henry Bauchau (son Œdipe sur la route a été une claque magistrale), la série Malaussène de Daniel Pennac, Leur Histoire de Dominique Mainard, tout les textes de Jack London qui parlent du grand Nord...

Mais je crois que ce qui m'influence le plus, ce sont ces albums qui ont bercé mon enfance et forgé mon imaginaire. Je pense à ceux de Claude Ponti bien sûr (ma mère continue de m'en offrir à chaque anniversaire !), et d'autre en vrac : le luthier de Venise de Claude Clément, le boréal express de Chris Van Allsburg, Port-Minou d'Antonia Barber et Nicola Bayley (et son grand chat-tempête !), L'épave du Zéphyre du même Chris Van Allsburg (et ses bateaux volants !)... j'en passe, et de sublimes. Je ne cite là que les plus évidents, ceux qui sont liés à l'univers de June.

Et puis il y a les films aussi, et les séries, et les chansons, et les BD... Mais là je ne vais pas détailler, parce qu'on en aurait encore pour deux heures et qu'il paraît que j'ai un troisième tome à écrire !

Audrey : Vers quel genre penche plutôt ton roman ? On y voit un brin de dystopie, pas mal de fantasy, beaucoup d’écologie… et une masse de poésie…

Manon : Hum. Il y a un peu de tout ça, il y a un peu de tous ces livres que j'ai cités, il y a un peu de tous les films que j'ai vus, il y a un peu des personnes que j'ai rencontrés, il y a un peu de ce que j'ai vécu. Alors classer tout ça dans un genre, le réduire à une case ou un rayon, c'est effectivement compliqué. Pour moi, j'ai écrit de la fantasy, même s'il y a des éléments de science fiction et de merveilleux...

Audrey : Je tiens à souligner que la couverture correspond formidablement au contenu du roman, ce n’est pas souvent le cas. De plus, j’ai lu sur d’autres blogs, et je suis bien d’accord, que les lecteurs la trouvaient très belle. Comment s’est fait le travail avec l’illustrateur ?

Manon : La maison d'édition n'a pas fait appel à un illustrateur extérieur comme c'est parfois le cas, mais a choisi de travailler en interne, avec une maquettiste de Mango. Je n'ai jamais travaillé directement avec elle. Par contre, il y a eu beaucoup d'échanges avec les éditrices à propos de cette couverture, et après plusieurs essais, on a fini par aboutir à celle-ci, qui, je suis d'accord, correspond bien à ce qui se trouve à l'intérieur. C'était ce qui m'importait.

Audrey : Dans ma chronique de June, je reprochais la seconde partie trop lente à mon goût, où le lecteur, tout comme June s’impatiente de voir les pouvoirs éclore, de voir démarrer l’aventure. Tu m’as répondu que toi aussi tu avais eu du mal avec l’écriture de ce passage… Explique-nous ?

Manon : Je n'ai pas eu du mal à l'écrire, dans le sens ou l'écriture n'a pas été pénible. Mais je n'en suis pas complètement satisfaite.
Comme je te l'ai écrit, je n'avais pas envie que June découvre qu'elle a des pouvoirs, et que pouf ! d'un coup, elle sache s'en servir... c'est le genre de facilité qui m'agace quand je la trouve dans des romans. Pendant l'écriture, j'avais hâte de passer à la suite. Et en même temps je me sentais bien, assise dans les branches de l'arbre-bibliothèque ou plongée dans les difficultés de June. C'était étrange.
Je vais oser une comparaison qui n'a peut-être de sens que pour moi, mais tant pis : cette deuxième partie, c'est un peu comme l'adolescence.
Je ne sais pas si vous avez été, ou êtes encore, ainsi, mais quand j'étais adolescente, j'étais persuadée que le jour de mes dix-huit ans, tout allais être plus simple : plus de parents sur mon dos, une nouvelle ville, de nouvelles rencontres, je serais libre de faire ce que je veux sans rendre de comptes... bref, j'allais enfin pouvoir vivre !
C'était bien sûr une illusion, parce que 1- je vivais déjà, 2- les choses ne changent pas tant que ça : les parents sont toujours là (et heureusement, parce que parfois, ça fait du bien), une autre ville, ça reste une ville, et on continue à rendre des comptes, même si ce n'est plus  aux mêmes personnes. Bien sûr, beaucoup de choses changent, mais au fond de moi, ça n'a pas été la rupture que j'attendais. Et si on est adulte aux yeux de la loi, il reste pas mal de chemin à faire avant de trouver sa liberté.
Mais cet espoir de changement, tout illusoire qu'il soit, il aide à tenir dans cette période merdique ou tout devient compliqué.

Pourquoi est-ce que je raconte tout ça ? Parce que dans la première partie du roman, June vit dans une sorte d'insouciance enfantine. Par contre, dans la deuxième partie, elle plonge dans la frustration adolescente. Elle rêve de maîtriser le Souffle, et le temps lui semble infiniment long, exactement comme lorsqu'on a 15 ans et qu'on rêve d'en avoir 18. Il faut dire que June a beaucoup de chose a comprendre : comment fonctionne Le Souffle, quelle est la nature de l'invisible, mais aussi quelle est sa quête et comment l'accomplir... boucler tout ça en trois scènes, ç'aurait été à la fois indigeste et peu crédible !

Donc oui, cette partie peut sembler longue, et je n'en suis pas entièrement satisfaite parce que je n'ai pas réussi à trouver le petit truc en plus qui fait que le rythme est là et que les pages se tournent toutes seules. C'est tout à fait ce dont je parlais en répondant à ta première question : je n'ai pas complètement réussi sur ce point, donc ça me donne une gnaque incroyable pour que ça dépote dans la suite !

D'ailleurs, en parlant de la suite... !

Audrey : Tu m’as aussi avoué que dans le tome 2, il y aurait plus d’actions, alors, des infos pour nous faire patienter jusqu’en octobre ?

Manon : Plus d'action, oui, car on entre dans une autre phase dans les aventures de June : elle se trouve directement en prise avec le chaos !

Difficile de donner plus d'infos que ce que j'ai déjà pu dire sans spoiler. Alors je vais rassembler là les éléments que semés à droite à gauche :
Autant Le Souffle avait un côté apaisant et lumineux, autant Le Choix est sombre et, hum, je ne crois vraiment pas que le maître-mot de votre lecture sera « apaisant », cette fois-ci ! Il y a des oasis de poésie et de jubilation par moment. Mais ils sont cernés d'ombres.
Autre chose : un nouveau point de vue apparaît, en contrepoint des voix de June et du Veilleur de Lumière. Enfin, en étant très rigoureux, on pourrait même dire qu'il y a deux nouveaux points de vue...
Voilà voilà...;-)

           
Audrey : Combien de tomes va comporter June ? As-tu déjà tout écrit, ou au moins une idée de l’ensemble ? Parle-nous de la série dans son ensemble.

Manon : Trois ! Le Choix est bouclé depuis juillet, et je suis en train d'écrire le troisième tome, intitulé L'invisible (breaking news!). J'avais une idée de l'ensemble dès le départ, la structure en trois parties s'étant imposée d'emblée, puisque June doit réactiver trois Sources. Mais en réalité, je vois June comme un long roman en neuf ou dix parties, car à partir du moment où June quitte le Port de la Lune jusqu'à la fin du troisième tome, tout s'enchaîne presque sans ellipses. Du coup, j'ai juste l'impression de continuer à écrire le même livre, sans pouvoir retoucher au début !

Audrey : Pour quelles raisons t’être penchée vers la littérature jeunesse ?

Manon : Quand j'ai commencé à écrire Aussi libres qu'un rêve, j'avais 16 ans. Je ne me suis pas vraiment posé de questions : j'ai créer des héros qui avaient mon âge, et ce roman est tout naturellement venu se classer en jeunesse.

Ensuite, j'ai rencontré mes lecteurs.

Et comment dire...

            *séquence émotion on*

Ben j'ai envie de leur lancer un immense merci, à tous ces lecteurs que j'ai rencontrés depuis 2006. Parce que c'est grâce à leur enthousiasme que j'ai persévéré dans des moments compliqués où, si mon besoin  d'écrire restait une évidence, je ne voulais plus publier. Ce sont ces rencontres qui m'y ont ramenée, qui m'ont poussée à considérer l'écriture comme un métier, qui m'ont redonné envie, faim de nouveaux romans, faim de les partager, faim d'aller vers de nouveaux lecteurs et de faire de nouvelles rencontres.
Et ce merci, je peux le dire, ici ou ailleurs, mais je ne sais pas s'ils l'entendront. Alors je leur envoie des romans, en espérant qu'ils les trouvent et les aiment autant que le premier.
Les jeunes lecteurs ont cette fraîcheur incroyable de détester ou d'aimer de tout leur cœur. Et surtout, ils n'ont pas peur de le dire.  C'est précieux. C'est addictif. J'espère ne jamais avoir à m'en passer.

            *séquence émotion off*

 Maintenant, je n'exclus pas d'écrire pour « adultes », loin de là. Mais je pense que je reviendrais toujours aux romans jeunesses.

Audrey : As-tu d’autres projets d’écriture dans l’immédiat, ou préfères-tu que June soit bouclé pour te pencher sur autre chose?

Manon : Pas mal de projets en fait. Un one shot jeunesse, un cycle de fantasy... mais tout cela n'en est encore qu'aux prémices, et ma priorité est d'écrire le troisième tome de June qui doit sortir au printemps 2013 !

Audrey : Que lis-tu en ce moment, quel est ton dernier coup de cœur ?

Manon : J'ai refermé hier le quatrième tome de A comme Association (Pierre Bottero / Erik l'homme), et j'en ai encore la gorge serrée. Cette série est bien au delà du coup de cœur, pour tout un tas de raisons, et ceux qui l'ont lu les connaissent.


Un grand merci à Manon qui s'est pliée au jeu des questions, et nous a offert de très belles et longues réponses!
on a la quantité et la qualité en même temps!










La ronde des saisons Tome 4 : Scandale au printemps

Couverture de La ronde des saisons, tome 4 : Scandale au printemps


Résumé :

Des quatres amiesqui semblaientvouées à rester vieilles filles,Daisy Bowman est désormais la seule célibataire.Impatient de rentrer en Amérique ou ses affaires l'appelent,son père lui lance un ultimatum:soit elle trouve dans l'urgence un riche époux,soit il la marira à Matthew Swift,son associé.Daisy bondit.Quoi?épouser ce Bostonien hautain et sans humour?Plutôt convoler avec le premier venu,ce qu'elle ne se prive pas de dire au principale intéressé.Mais Matthew Swift se révèle infiniment plus troublant que dans son souvenir et Daisy,peu à peu,se laisse prendre au charme.Jusqu'au jour ou il lui avoue qu'il ne pourra jamais l'épouser...

L’Avis d’Alily :

Ce livre clôt les aventures des “laissées pour compte”. Attention ! Je ne dis pas que la série est finie. Un tome 5 est effectivement sorti, qui raconte la vie d’un des frères Bowan. Frère de Daisy et de Lillian.

Bref, dans ce tome, on parle évidamment de la dernière des “laissées pour compte”. Daisy, n’ayant pas trouvé de mari, se voit forcée, dans un court laps de temps, d’en trouver un. A défaut de quoi, elle devra épouser celui que son père a choisi. Soit, Matthew Swift, un homme avec lequel son père s’entend bien et avec qui il travaille. Daisy, l’ayant déjà vu il y a quelques anné,s est désespérée et veut tenter à tout prix, avec l’aide de sa sœur, d’en réchapper… Jusqu’au jour où, elle le croise et s’appercois qu’il n’est plus du tout comme dans ses souvenirs. Alors comme dans les autres tomes, ils devront apprendre à se connaître. Mais difficile pour Daisy d’en apprendre plus sur ce mystérieux M.Swift, car il semble détenir un terrible secret qui ne veut pas lui avouer.

Je n’ai pas été surprise de la tournure des évènements, en même temps difficile de l’être lorsqu’on prend un livre de ce genre. Ils se ressemblent tous d’après moi. Ce dernier a été un livre très agréable à lire. L’histoire des deux héros est très prenante et le suspense autour du secret de Matthew a été bien gardé.

Le point positif de cette série, est la relation d’amitié qu’entretiennent les 4 laissés pour compte, Lillianne, Anabelle, Évangeline et Daisy. Nous les voyont quand même assez fréquamment dans ce tome, surtout Lillian. Nous apprécions les petits retours en arrière avec les personnages que nous avons suivi précédamment. Leur relation est très chaleureuse. J’aime ce qu’elles font les unes pour les autres, j’aime comment cela se termine également…

Le tome 5, se nomme “les retrouvailles”. Bien hâte de retrouver ce petit groupe.

mercredi 29 août 2012

Nos coup de coeur du mois d'Août




Couverture de Les Etoiles de Noss Head, tome 3: Accomplissement
Couverture de Hors limites
 






Couverture de Georgina Kincaid, Tome 6 : Succubus Revealed

La quête d'Ewilan, Tome 1 : D'un monde à l'autre par BotteroLa quête d'Ewilan, Tome 2 : Les frontières de glace par BotteroLa quête d'Ewilan, Tome 3 : L'île du destin par Bottero

La quête d'Ewilan Tome 3 : L'île du destin

Couverture de La Quête d'Ewilan, Tome 3 : L'Île du destin

Quatrième de couverture :

Il s'agissait d'un loup assez jeune, au torse puissant et aux crocs impressionnants. Assis sur ses pattes arrière, il les observait avec curiosité, sans une once de crainte. Camille marcha dans sa direction. Il ne lui prêta pas une attention particulière, mais, quand elle ne fut plus qu'à deux mètres de lui, il montra les dents et se mit à grogner. Elle s'immobilisa. Recule, lui ordonna Edwin à mi-voix. Sans tenir compte de ses paroles, Camille s'accroupit lentement, regardant le loup dans les yeux.



L’avis d’Audrey :

Bon j’étais fan du premier tome, archi-fan du tome deux. J’ai terminé le tome 3 les larmes aux yeux avec une fulgurante envie de continuer à lire ces personnages.

Vous l’aurez compris, La quête d’Ewilan prend une bonne place dans mon top des séries jeunesse. Bottero, est devenu mon auteur jeunesse préféré. En écrivant ces lignes j’ai un sourire béat, je suis repus de belles sensations, d’une lecture magique, de poésie…

Alors quoi de neuf dans ce tome 3 ? Camille ou Ewilan, si vous préférez, commence fort. Dès le début elle retrouve ses ennemis jurés, les sentinelles qui ont causé la perte de ses parents, dès le début les dangers arrivent, la voilà menacée d’un duel !

Franchement, la première partie nous embarque comme toujours dans une action pleine d’émotion. Les amis de toujours sont là pour s’émouvoir, s’inquiéter ou détendre l’atmosphère de leurs franches boutades.

Dans ce tome il y a davantage de romance, Salim ne cesse d’affirmer son profond sentiment pour Camille, et continue de la suivre, bien que certains doutes sur sa place à ses côtés, et son rôle, commencent à l’assaillir. Son personnage prend un tournant étrange et plus de profondeur. Ellana fidèle à elle-même ne cachera plus ses sentiments ou sa jalousie… Mais cela reste encore très retenu…Elle nous ravira encore de ses répliques et de son aplomb. Et puis deux nouveaux viennent se rajouter à la joyeuses bande. Camille est allée chercher son frère Mathieu. Elle le ramène à Gwendalavir pour qu’il l’aide à délivrer leurs parents. Une jeune femme indépendante et combative, Siam, sœur d’Edwin, viendra donner son aide dans cette nouvelle quête. On a une jolie palette de trois personnages féminins très forts et indépendants. Leur combativité, leur courage, et leur autorité sur les hommes sont étonnants. A croire que Bottero a eu des envies de messages féministes !

Nous sommes en littérature jeunesse, alors, bien que certains passages nous donneront quelques frayeurs, la happy-end est là, et nous refermons ce dernier tome de la première trilogie avec un beau sourire ! des couples se sont formés ou retrouvés, des amitiés se sont consolidées, et comme chez Astérix, tous se retrouvent autour d’un festin à la belle étoile  pour fêter la victoire!

On aura eu dans ce tome un peu de tout ce que nous avions aimé dans les deux premiers : de l’action, des batailles, de la magie, beaucoup de poésie, et une belle touche de romance, toujours toute en finesse. Nous n’avons plus de vilains monstres à combattre, mais des pirates, et des méchants très méchants. Nous retrouvons avec bonheur, la dame et son gardien. Je n’en dis pas plus, pour laisser la découverte… Et toujours de beaux paysages…quelques surprises nous attendent. Un beau parallèle avec la légende arthurienne. Le tout toujours mêlé de répliques mordantes et de clins d’œil. Bref, un roman qui a su utiliser les inconditionnels du genre fantasy et les a maniés avec brio et légèreté.

C’est un réel beau cocktail pour un roman du genre. Une très belle écriture pour des jeunes.

Comme toujours je suis sous le charme, et je donne mon coup de cœur à la série.

Oh que je suis heureuse de me dire qu’une nouvelle trilogie m’attend !

Citation:

"-J'ai un million de choses à te raconter, commença Salim. Si tu savais ce que j'ai vécu...
- Ca peut attendre, Salim.
- Comment ça, ça peut attendre?
- Eh bien, tu as peut être des choses plus urgentes à faire.
- Tu plaisantes! Imagine que je...
-J'insiste, Salim. Je crois que tu as mieux à faire pour l'instant.
- Quoi?
Camille regarda son ami avec un air extrêmement sérieux.
- T'habiller, par exemple.
Salim baissa les yeux sans pouvoir retenir un cri horrifié.
Il était nu comme un ver."

mardi 28 août 2012

L'épopée de Xylara Tome 1 : Captive

Couverture de L'épopée de Xylara, Tome 1 : Captive
Résumé

La guerre fait rage aux alentours de Fort-Cascade. Le roi Xymund a bien du mal à protéger sa citadelle contre l'invasion des Firelandais, de féroces cavaliers. Menés par leur chef, le redoutable Tigre, ils pillent, tuent et poussent à l'exode les paysans. A l'intérieur des murs où la surpopulation menace, la princesse Xylara, demi-sœur du roi, est aussi guérisseuse. Elle soigne les blessés d'où qu'ils viennent et n'hésite pas à braver l'interdiction royale en se rendant incognito au chevet des guerriers ennemis. Jusqu'au jour où Xymund négocie enfin la paix. Il obtient de rester suzerain de son royaume, mais le Tigre exige un tribut : une femme, Xylara. Devenue esclave, elle va devoir se soumettre au barbare qui a désormais sur elle tous les droits...

L’avis d’Audrey :

Je suis particulièrement adepte de fantasy, ce genre d’histoires qui vous transporte à une époque pseudo-médiévale, dans de grandes quêtes et aventures pittoresques, où les personnages sont de véritables héros à cheval se battant à l’épée…Et si, de surcroit il y a une belle histoire d’amour, alors là je prend. Même si nous ne sommes pas réellement dans de la fantasy pure, j'avoue, que tout cela est un peu le descriptif de ce roman. 

Alors que dire de cette série qui a déjà fait l’unanimité, qui a déjà conquis tant de lecteurs, surtout de lectrices ? Et bien il s’agit d’une très belle histoire d’amour, de passion, sous fond de fresque guerrière, à une époque et des endroits bien inconnus...mais qui ne manqueront pas de nous faire penser aux quêtes « fantasy » et surtout de nous faire voyager…
Pour moi, si un livre arrive à me faire voyager c'est déjà bien gagné!
Xylara, princesse de son royaume, n’est pas une jeune femme comme les autres. C’est une femme indépendante, qui ne veut rien entendre de la politique de son royaume, menée par son demi frère tyrannique. Non, elle elle préfère se consacrer à sa passion, la médecine. Elle rend bien des services à son peuple par ses talents de guérisseuse. Parallèlement, son demi-frère la déteste, et fera tout pour l’écarter du pouvoir qu'il maintient dans un certain chaos. Aussi lorsqu’un Seigneur de guerre victorieux vient demander son dû, il ne manquera pas d’offrir sa sœur et de s'en débarrasser définitivement.

Sauf que le seigneur de guerre en question n’est autre que le magnifique, redoutable et respecté Keir, chef de l'armée du Tigre. Celui-ci s’est imposé et demande comme rétribution de guerre une femme, mais pas n’importe laquelle, Xylara, sœur du roi pour en faire sa captive.
Voilà donc notre jolie guérisseuse obligée, pour la paix de son peuple, de se soumettre à un nouveau maître.  Pour elle comme pour nous, la logique de la langue veut que le mot captive ne désigne rien d'autre qu'une prisonnière, voire uns esclave, soumise. Et pourtant...
Elle va aller de découvertes en découvertes, de surprises en surprises, auprès d’un drôle de peuple avec des coutumes bien différentes des siennes.  En effet, là où elle pensait trouver soumission, esclavage et mépris elle trouvera respect et amitié. Là où elle s’attendait à être prise de force par un époux, un maître, elle trouvera un égal doué de patience et d’intelligence…
C'est un choc de deux cultures qui s'apprivoisent et s'apportent mutuellement. Aussi Keir et Xylara vont apprendre à vivre ensemble et à s’aimer.

Mais tout prend un certain temps, tout arrive en finesse… A travers le grand voyage de Xylara c’est la découverte de moeurs, des différences, de l’autre tout simplement, que le lecteur lit avec beaucoup de plaisir. On découvre des modes de vie, des relations humaines originales, des nourritures étranges…Tout est un vrai dépaysement. Et par certains aspects on s'y retrouve un peu...

L’auteur ne se contente pas de nous livrer une très belle et subtile histoire d’amour, non elle dresse un paysage, une civilisation, nous transporte, comme son héroïne au cœur d’un peuple et de son mode de vie si atypique.

Ce livre n’est que découverte dépaysement et bonheur ! Le personnage de Keir est Le héros masculin par excellence, qui fera fondre toutes les filles, même les moins romantiques, c’est obligé !!!!

En bref une très bon premier tome, pour une saga coup de cœur !

lundi 27 août 2012

Lucky Harbor Tome 1 : Irrésistible


Couverture de Lucky Harbor, Tome 1 : Irrésistible
 
Résumé :

Maddie Moore a tout perdu ou presque : son mec, son job, et sa mère, Phoebe, qu’elle n’a jamais vraiment connue. Tout ce qu’il lui reste, c’est un ego en miettes, un goût prononcé pour les chips au vinaigre et un tiers de l’héritage que Phoebe a laissé à ses trois filles : un petit hôtel qui a vu des jours meilleurs, situé à Lucky Harbor. Alors que Tara et Chloe, ses deux demi-sœurs, ont hâte de vendre la propriété pour retourner à leur petite vie, Maddie se surprend à envisager un avenir dans cette petite ville située en bordure du Pacifique. La présence de l’irrésistible Jax, à qui elle a confié la rénovation de l’hôtel, y est sans doute pour quelque chose. En effet, celui- ci semble bien décidé à réveiller son cœur…

L’Avis d’Alily :

ET bien…je dois dire que ça été un coup de cœur pour moi de lire ce livre ! Évidemment, à voir la couverture du livre et le résumé, on est dans une histoire d’amour. Aucun surnaturel. Une simple histoire d’amour réaliste. Tellement réaliste, que nous traversons les mêmes émotions, nous pouvons facilement nous y retrouver, nous identifier. Leur romances ne sont pas parfaites mais,  ces jeunes femmes ont aussi les mêmes interrogations qu’on peut ressentir pendant un flirt. La  même gêne sur certains points.

Tout était parfait. Écrit d’une façon simple et fluide, ce livre se dévore, et on a du mal à le laisser de côté.

Mais il n’y a pas seulement de l’histoire d’amour dans ce livre. On y trouve une histoire de relation entre sœurs, que tout oppose au début, mais qui apprennent à se connaître, à vivre ensemble en tant que famille. On en apprend plus sur chacune d’elle. Leurs défauts, leurs peurs, leurs échecs. Ce qui rend ces personnages que plus humains à nos yeux. Et certainement très attachants.

Pour les personnages, Maddie est une jeune femme timide qui a un passé triste. Elle a eu une très mauvaise expérience avec son ex et ça la détruit émotionnellement. Ce qui la pousse à affirmer que plus jamais elle n’allait tomber amoureuse. Pour elle, les hommes c’est terminé. C’est un personnage très attachant. Elle n’est pas parfaite et on est conscient de ses défauts. Tout au long de l’histoire, elle tente de se reconstruire. De changer sa vie. Avec la présence de Jax à ses côtés, elle s’affirme enfin. 

Jax est un homme mystérieux. Il semble être partout à la fois. Il a le cœur sur la main. Mais lui aussi a un passé qu’il aimerait mieux oublier. Ou du moins, changer. J’ai beaucoup aimé ce personnage.

J’ai aimé leurs failles, leurs réflexions et leurs moments passés ensemble.

J’ai trouvé ce livre, parfait ! Si bien que je pressens qu’il pourrait bien être adapté au cinéma. Il y a tous les bons ingrédients pour cela.

Bref, le tome 2 portera sur Tara…qui espérons le, nous donnera plus de détails sur l’échange mystérieux entre elle et Ford. (Sûrement)

dimanche 26 août 2012

Parle moi d'amour, tu me fais rêver !

Couverture de Parle-moi d'amour... Tu me fais rêver!


Résumé :

« Se retrouver célibataire à presque trente ans, je ne l’ai pas du tout vu venir ! Mais ce que j’imaginais encore moins, serait le long parcours du combattant pour trouver le Prince Charmant.

Mais je ne suis pas du genre à me laisser abattre ! En quelques clics, je me suis mise en quête de mon roudoudou en sucre d’orge que j’attends depuis si longtemps. Sauf que moi, Sacha, je me retrouve avec une marmite pleine de crapauds en tous genres mais aucun prince charmant à l’horizon !

Finalement, je me demande si je n’aurais pas dû lui refiler directement mes coordonnées GPS…

Ils m’ont parlé d’amour… Mais ils ont oublié l’essentiel… me faire rêver ! »



L’Avis d’Alily :

Alors, là…je n’ai pas du tout accroché à ce type de livre. Et soyons franche. Ce n’est pas vraiment à cause de l’auteur. L’idée de départ est super bonne. Le résumé je l’ai trouvé très alléchant rappelant sans conteste l’humour, l’ironie de ces bons romans de « chick list » à la « Bridget Jones ».

Aussi, le style d’écriture est humoristique et simple.

Non, ce que je n’ai pas aimé, c’est le genre d’histoire. Trop rapide pour moi, avec un arrière goût de bâclé. Comme je le dis souvent, j’aime être à fond avec les personnages, évoluer avec eux. Me sentir avec eux. Ici, tout va trop vite pour moi. On lit vraiment l’histoire de l’extérieur. Je n’ai jamais eu l’impression de rentrer dans cette histoire. J’aurais aimé en avoir plus dans chaque chapitre, avec chaque rencontre.

Le personnage principal, Sacha, est très drôle et plaisante à lire, mais le livre est trop court.

Le sujet était vraiment intéressant à exploiter pour un roman d’au moins 350 pages. Sauf qu’il a été survolé et pas exploité d’après moi. Pour moi évidemment j’aurais aimé en lire davantage sur chaque personnage masculin, avoir plus de détails, etc.

Mais attention ! C’est mon avis et je sais que, pour avoir fureter un peu avant de l’acheter, beaucoup ont aimé ce livre.

Donc je crois que je ne suis tout simplement pas faite pour ce genre lecture. Mais comme le dicton dit : Tout les goût sont dans la nature !

La bible au féminin Tome 1 : Sarah

Couverture de La Bible au féminin : Volume 1, Sarah

Quatrième de couverture :

" On disait de moi que j'étais la plus belle des femmes. D'une beauté qui faisait peur autant qu'elle attirait. Une beauté qui a séduit Abram dès son premier regard sur moi. Une beauté qui ne se fanait pas, troublante et maudite comme une fleur qui jamais n'engendra de fruit. ". Quelle est donc l'histoire de cette femme si belle qui accompagna Abraham, père du monothéisme, sur les routes de Mésopotamie, de Canaan et d'Égypte ? Épouse aimante d'un homme promis par Dieu à fonder un grand peuple, Sarah traverse toutes les épreuves de la stérilité : le sentiment de culpabilité, le mépris, l'adultère, le choix de l'adoption ou de la mère porteuse... Passionnée et bouleversante, elle est l'une des héroïnes les plus modernes de la Bible.

L’avis d’Audrey :

Qu’on se le dise en ce moment Alily est dans sa phase romance historique… Alors pour donner écho à ses lectures je me suis lancée dans une série célèbre et très romantique, les portraits de femmes de « La bible au féminin » de Marek Halter. Cet auteur connu et reconnu, a commencé il y a quelques années une série de romans, dont chaque volet raconte le parcours, la romance d’un personnage féminin de la bible. N’oublions pas que la bible et notamment l’Ancien Testament regorge d’histoires passionnantes et romanesques.

Alors si l’on prend la série comme elle se présente, c'est-à-dire des récits de destins de femmes, des histoires romancées, on passe un très bon moment de lecture, et on s’attachera volontiers aux personnages. Mais attention, ce n’est pas une lecture théologique ou religieuse. Ce n’est pas un volet de la bible ! Jamais l’auteur n’a eu la prétention d’écrire une interprétation du livre religieux. C’est juste une version au féminin. Marek Halter a utilisé les destins évoqués dans la bible et en a tissé un roman, a dressé des portraits de femmes, a brodé sur certains aspects ou détails pour rendre son récit encore plus passionnant.
De plus cet auteur n'a pas son pareil pour parler des femmes, il le fait avec justesse, parle de leur intimité, de leurs rêves, de leurs tourments... Chaque femme s'y retrouvera un peu dans ces héroïnes qu'il rend si humaines, si proches de nous.

Ce premier tome nous envoie donc à la rencontre d’une des premières et principales figures féminines de l’Ancien Testament, Sarah.

Avant de devenir la mère d’une nation, de la religion monothéiste, Sarah fut Saraï, la jeune fille de 12 ans que son père voulut marier de force… Son histoire nous transporte à une époque bien révolue, dans des pays orientaux, aux cultures et aux rites anciens. C’est un vrai roman dépaysant et plein de passion qui ne manquera pas de nous faire voyager dans le temps et dans les déserts du Moyen Orient. Pour les plus romantiques, vous serez servies !!!!

Saraï a douze ans lorsque elle saigne pour la première fois. Elle devient donc « épousable » et son père un puissant de la ville de Ur, va tout mettre en œuvre pour préparer un mariage qui lui apportera les honneurs. C’est une jeune fille apeurée et mal dans son corps encore frêle qui est mise à nue comme un animal devant son futur époux. Terrorisée elle s’enfuie en courant du palais, laissant son fiancé et son père rouges de colère et de honte. Elle sera perdue, jusqu’au moment où un jeune garçon lui tend la main et lui vient en aide. Il est beau, il est bon, il ne la juge pas…Elle va pour la première fois de sa courte vie se sentir apaisée, en sécurité dans ses bras. Il s’appelle Abram mais n’a aucun droit sur elle. Ce n’est qu’un simple berger nomade. Le lendemain de sa rencontre les soldats de Ur, retrouvent Saraï et la ramène auprès du courroux de son père. Pendant près de 8 ans elle vivra dans le doux souvenir d’Abram, et dans l’idée de pouvoir le retrouver un jour. Elle fera tout pour éviter un nouveau mariage forcé au risque de perturber à jamais son destin de femme…

Pas mal de personnes connaissent l’histoire, ils vont se retrouver, se marier, s’aimer, parcourir de nombreuses terres à la tête d’un peuple… mais n’arriveront pas à avoir  d’enfant pendant de très longues années.

Marek Halter, brosse ici un roman très féminin et féministe. On retrouve les thèmes de la place de la femme, de la maternité, de la sexualité et de l’amour dans un couple. Tout sera abordé, l’adultère, la culpabilité, les reproches et les doutes, mais surtout le pardon et l’amour. Marek Halter propose une histoire essentiellement centrée sur l'amour, pleine de sensualité et de passion avec une pointe d'érotisme. j'ai été étonnée qu'un homme écrive sous cet angle très féminin! Et d'autant plus étonnée qu'il le fait très bien.

C’est une véritable fresque pour toutes les âmes romantiques qui aiment les belles histoires, les destins de femmes, les histoires d’amour pleine d’embûches.

J’ai dévoré les quelques 350 pages en un clin d’œil, et vais de ce pas à la rencontre des autres femmes, des autres destins racontés si finement par la plume d’un auteur qui choisit ses mots avec beaucoup de précision, de finesse !

Les autres tomes portent tous le nom d'une figure féminine connue ou moins connue:

  •  "Tsippora"
  •  "Lilah"
  • "Bethsabée"
  • "La reine de Saba"
  • "Marie"
Maintenant que j'en ai lu quatre, je peux vous le dire, ce tome est le meilleur, une belle héroïne, un destin magnifique, un grand récit! Si vous devez en choisir un seul, lisez "Sarah"!

Débat de couverture #6




Hum.... un peu de ressemblance non ?


Couverture de Personal Demons, Tome 2 : Péché Originel Couverture de Rebecca Kean, Tome 3 : Potion Macabre

samedi 25 août 2012

In My Mailbox #19

 
In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C'est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque. Le regroupement des liens blogs sont font sur le blog de Lilie.
 
 
Alily
 
Couverture de Lucky Harbor, Tome 1 : Irrésistible
 
Couverture de Lucky Harbor, Tome 2 : Tendrement
 
Couverture de Lucky Harbor, Tome 3 : Eperdument
 
Audrey
 
En vacances...