lundi 30 juin 2014

La prisonnière de Venise

Couverture de La prisonnière de Venise

Résumé:

A Venise, en 1328, Giulia, ravissante orpheline de noble extraction, subit les mauvais traitements de sa tante tyrannique. Elle tombe amoureuse d'un marchand juif, Samuel, dont elle tombe enceinte. Nicoleta, jeune fille du peuple, attend un enfant conçu lors d'un viol. Sous la pression du conservatisme, les deux femmes vont accoucher en secret et confier leur progéniture à des familles adoptives.

Merci à l'opération
 de Babelio et à Flammarion pour ce livre.

L'avis d'Audrey:

Que je me suis ennuyée!!!
Je me suis lancée dans ce choix de romance historique, voyant combien vous les appréciez. J'ai voulu faire comme vous. Sauf que ce choix n'a pas été des plus passionnants, bien au contraire.

Une histoire sans surprise. Une jeune femme de la haute société qui tombe amoureuse d'un homme qu'elle ne pourra jamais épouser et se retrouve enceinte. Tout le roman ne tourne qu'autour de cette dernière, Giulia qui 20 ans plus tôt a dû renoncer à son amour  à sens unique, car Samuel a très vite écouté les bons conseils de son père et épousé une femme juive, évitant tout scandale. Giulia, délaissée, devenue la honte de sa tante tutrice de cette dernière, se soumet. Elle abandonnera ses jumeaux et prendra le voile dans un monastère. Rien d'original. Si ce n'est que parallèlement une autre femme a elle aussi dû abandonner son fils. Victime d'un viol Nicoleta a laissé son enfant aux bons soins d'un couvent. L'intrigue tourne donc autour de l'identité de ces trois enfants, jeunes gens élevés respectivement par des familles adoptives. Tout ceci sous fond de peste, d'antisémitisme bien corsé dans un Venise pré-renaissance où il ne semble pas vraiment bon vivre.

L'histoire m'a semblé assez peu originale, mais elle aurait pu se trouver plaisante avec un peu plus de passion. Les chapitres s'enchaînent d'un personnage à l'autre. Nous suivons tour à tour, l'ecclésiastique qui a placé les enfants, les mères respectives, le médecin juif arrivé à Venise et confronté à la peste, les jeunes enfants en questions devenus adultes, Samuel le marchand juif père des jumeaux, etc. Bref difficile de s'attacher à un ou l'autre des personnages lorsque les courts chapitres s'enchaînent et ne nous laissent pas réellement le temps de nous imprégner d'un destin. De plus j'ai trouvé pas mal de caricature dans la description de ces derniers, peu de nuances. Le marchand juif est un vrai "salaud" qu'il est si facile de haïr, si bien qu'il devient naturel de lire toutes ces répliques antisémites de la part des autres personnages. On tombe beaucoup dans le stéréotype. Il est brun, barbu, avide d'argent, épousant une femme peu attirante, ronde, brune, sans charme, faite pour enfanter et soumise à son mari... J'ai trouvé ça assez limite

Enfin, le style m'a semblé si lent, plein de longueurs sur la description de Venise, le contexte de peste et de peur... Une ambiance pesante pour une histoire sombre. J'aurai aimé m'attacher alors à ces jeunes mères déchirées par l'abandon de leurs enfants, par le renoncement à l'amour. Mais là encore nous ne suivons pas vraiment Nicoletta, mais uniquement Giulia que j'ai trouvé fade  et assez peu passionnante.

Une fin sans surprise. Certes l'auteur a l'air bien documentée et dépeint un Venise historique plein de détails et de vraisemblance, mais franchement côté fiction, elle n'a pas du tout réussi à me captiver. Je me suis ennuyée tout le long. Véritable constat d'échec, car plus d'une fois j'ai voulu abandonner le roman.

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