La quête d'Ewilan Tome 2 : La frontière de glace

Quatrième de couverture :

« Les bras de la goule se refermèrent sur Camille qui poussa un cri de détresse. Un froid terrible la saisissait, figeant ses membres et menaçant de faire exploser son cœur. Camille avait si froid qu’elle aurait hurlé si elle avait été encore capable. Elle ne sentit pas les bras l’envelopper dans des couvertures, la frotter, la masser. Il faisait froid. Vraiment trop froid. »

L’avis d’Audrey :

Si je n’ai pas donné mon coup de cœur au premier tome de cette série, que j’ai pourtant beaucoup aimé, c’est parce qu’il s’agit d’un premier tome, et comme tout premier tome il revêt un caractère introductif. L’auteur pose les bases de son aventure, nous fait découvrir avec une sorte de retenue ce qui va se poursuivre. Les personnalités déjà bien tranchées restent juste dévoilées avec une certaine pudeur. Comme si l’auteur nous gardait le meilleur pour les tomes suivants. En bref, je le disais, c’est l’art d’écrire un premier tome d’une série, tout comme un incipit de roman, une scène d’exposition d’une pièce de théâtre. En dire assez sans trop en dévoiler, et surtout nous donner le goût de continuer notre lecture. 

Bref, ce deuxième tome est plus fort, plus intense, plus prenant…plus TOUT ! Les personnages sont très attachants, on est ému, on sourit, on s’angoisse pour eux. Et surtout on referme cette dernière page avec un gros sentiment de nostalgie de les quitter ainsi ! Bien heureusement pour moi, et peut être pour vous, qui découvrons la série aujourd’hui, bien d’autres tomes nous attendent.

Nous retrouvons donc la joyeuse bande d’aventuriers qui a accompagné Camille dans sa quête, et attend son retour avec impatience. Accompagnée de Salim, Camille revient à Gwendalavir. Les deux adolescents retrouvent ce monde si chaleureux, retrouvent avec bonheur leurs compagnons de route, et ne regrettent en rien leur vie ni leurs familles abandonnées.

Voilà la troupe qui s’agrandit, deux autres compagnons grossiront le groupe afin d’aider Camille à libérer les « Figées ». Leur chemin sera périlleux mais aussi plein de belles surprises, et de jolies descriptions : l’Arche, le fleuve Pollimage, la cité d’Al-Jeit. On s’y croirait !

Camille a gagné en maturité en personnalité et se montre bien plus adulte que les quelques 14 années qu’elle affiche. Salim est toujours plein de verve et d’humour, mais lui aussi semble prendre plus conscience de la quête et du rôle qu’il doit tenir auprès de sa complice de toujours. Lui aussi veut aider ce monde qui lui est devenu cher.

Nous retrouvons notre héros infaillible Edwin, qui nous cache quelques surprises. Maître Duom, le sympathique et chaleureux Bjorn, le valeureux Maniel qui va un peu plus se livrer. Nous découvrirons les rêveurs, ces êtres qui peuvent soigner miraculeusement. Mais aussi les Faëls… Et puis c’est avec délice que nous suivons les frasques rebelles d’Ellana, jeune femme indépendante, forte et sensible. Une vraie héroïne. Pas étonnant que l’auteur ait choisi de nous écrire deux autres trilogies à son sujet. Je me jetterai dessus sitôt cette série terminée, tant il nous met l’eau à la bouche avec ce personnage !

En bref ce tome se passe dans le monde de Gwendalavir, où cette troupe joyeuse et forte fera tout, au péril de sa vie pour accompagner Camille. La quête sera jonchée de dangers, d’action, de surprises, mais surtout de très beaux moments d’émotion, pleins de pudeur. Bottero a l’art de l’implicite et des non-dits ! C’est véritablement magnifique ! Les sentiments se dévoilent au compte-goutte, avec finesse et subtilité. Certains regards en diront long…

Pour ma part c’est un véritable coup de cœur. Et encore une fois j’ai terminé la dernière ligne avec une belle émotion et le regret de ne pouvoir dire à l’auteur combien son écriture me touche.

Citation :

 « - Où tu veux, Camille, chuchota-t-il. J’irai où tu voudras. Je te suivrais partout, même dans les étoiles… Je veux juste que tu saches que vivre sans toi m’est impossible. Alors je t’en supplie, ne meurs plus, parce que sinon, moi, je vais mourir pour de bon… Parce que la vie sans toi n’a pas de goût, pas de sens… Parce que sans tes yeux, je suis aveugle. Sans tes mots, je me perds. Parce que sans toi, mon âme est nue. Sans toi, je ne suis rien… Parce que je t’aime…

Sa voix, malgré lui, avait porté et ses paroles avaient été reçues dans un silence complet… »

C’est pas MAGNIFIQUE ça ?

Oui ! je suis sans conteste sous le charme !