Photo prise lors du salon de Québec, avril 2015 |
Auteur d’une série fantasy publiée chez ADA, Claude Jutras,
cette jeune québécoise versée dans la lecture et l’écriture depuis son plus
jeune âge nous offre une saga riche en action et dépaysement : « La Vengeance des Ténébryss »
A l’heure qu’il est cinq tomes sont disponibles, et un
sixième en préparation. La série se clôturera avec le septième.
Un parcours éditorial étonnant pour une histoire bien riche de la plume d'une véritable passionnée.
Voici pour vous la rencontre avec Claude Jutras :
Audrey :
J’ai lu vos témoignages sur votre parcours d’écrivain depuis l’âge de 12 ans.
Quels conseils pourriez-vous donner à des jeunes qui sont passionnés comme vous
et qui souhaitent écrire?
C.J : Le premier et très simple conseil est d’écrire.
Écrire toutes sortes d’histoires, des nouvelles, un journal intime, des
pensées… Tout ce qui les inspire sur le moment. Après quelques discussions lors
des salons et par courriels, j’ai remarqué que ce qui freinait l’inspiration
des jeunes esprits est la peur que leurs idées soient mauvaises ou le
découragement devant l’ampleur du travail qu’est la rédaction d’un roman.
Malheureusement, ce sont deux états qui nous suivent longtemps et qu’on doit
apprendre à apprivoiser.
La
peur d’être mauvais a tout de même un bon côté, car elle nous force constamment
à réfléchir sur notre travail. Or, il ne faut surtout pas la laisser nous
empêcher d’avancer. Comme dans toutes choses, c’est avec la pratique qu’on
s’améliore, l’écriture ne faisant pas exception.
Pour
ce qui est du découragement, il nous guette tous, mais la passion finit
toujours par être la plus forte. Dans mon cas, la première étape à franchir fut
celle d’écrire une histoire et de la terminer. La terminer… C’est ce qui est le
plus difficile, en tout cas, pour moi.
Une
chose très importante est de ne jamais laisser la lecture de côté. Lire et
écrire sont deux activités indissociables. Il faut lire, lire et lire, de tous
les genres littéraires. Parfois, sortir de sa zone de confort peut se révéler
très bénéfique. L’imaginaire a besoin de se nourrir de sujets diversifiés.
Pour
finir, les études dans le domaine de la littérature sont bien sûr un gros
atout. Il y a plusieurs métiers reliés à l’écriture qui s’offrent aux jeunes.
Pour ce qui est de ceux, comme moi, qui choisissent une voie très éloignée de
celle de la littérature, rien ne les empêche de se lancer dans l’écriture. La
passion n’a pas de restrictions et, additionnée à la persévérance, nos rêves se
teintent doucement de réalité.
Audrey :
De même vous avez évoqué votre chemin difficile vers l’édition. Face aux
nombreux refus des éditeurs, vous vous êtes auto-éditée avant de trouver une réponse
positive de la part des éditions ADA. À votre avis qu’est-ce qui a fait la
différence avec ADA?
C.J : Je ne m’en suis jamais informée, alors c’est
vraiment selon mon impression. Je crois que le fait que je leur ai envoyé un
livre déjà monté a joué en ma faveur. Et, surtout, le travail de révision était
déjà fait.
Puisque
j’avais décidé de réaliser mon rêve de mes propres moyens, j’avais engagé les
services d’une réviseure, Mme Carole Saint-Père, écriture CSP, qui est véritablement
un génie du français. Ses corrections, ses conseils et nos longues discussions
ont de beaucoup comblé les lacunes littéraires causées par mon manque d’études
dans ce domaine. Elle a, sans aucun doute, fait une grosse différence.
Je
vole maintenant de mes propres ailes littéraires et je m’efforce par plusieurs
relectures de maintenir le plus haut niveau qu’il m’est possible d’atteindre.
Audrey :
Qu’est-ce qui vous attire le plus à écrire de la fantasy?
C.J : Les côtés merveilleux et héroïque de ce style
littéraire. La quasi-absence de barrières. L’imaginaire peut voler dans toutes
les directions. Ce sont ces romans qui me captivent le plus, me font rêver.
J’écris ce que j’aime lire. Créer un univers fantastique me procure un immense
sentiment de liberté, comme se retrouver à la barre d’un navire et admirer
l’immensité en se disant que le monde nous appartient.
Audrey :
Quels sont vos références, les titres qui vous ont marqués qui vous ont donné
envie d’écrire?
C.J : Le premier livre dont je me souviens avoir attisé
mon imaginaire est la trilogie du « Merveilleux pays d’Oz », la suite
du magicien d’Oz. En fait, ils faisaient partie des volumes les plus épais de
la section jeunesse de notre petite bibliothèque de village. Intraitable, la
bibliothécaire m’interdisait d’aller fureter dans les sections où les livres
étaient encore plus gros.
Toutefois,
le merveilleux du pays d’Oz a vite été remplacé par le goût du suspense et de
l’horreur qui a accompagné mon adolescence. La première histoire que j’ai
entamée avait donc comme but d’effrayer et non de faire rêver. Je n’ai noirci
que quelques feuilles avant de la mettre de côté, découragée par tout le
travail que cela impliquait.
L’école
secondaire se situant dans un autre village, plus populeux, j’avais maintenant
accès à une boutique où ils vendaient quelques romans format poche.
Contrairement à ma bibliothécaire, le vendeur me laissait choisir ce que je
voulais. J’ai rapidement fait le tour des romans qui m’intéressaient, puis il a
reçu un roman format poche très épais qui a aussitôt attiré mon attention.
« Le talisman » de Stephen King et Peter Straub. Voyager avec Jack
m’a ramené dans le monde de l’imaginaire. Ce fut ensuite « La tour
sombre ». J’ai fait un tour dans la science-fiction avec L.Ron Hubbard
dont le livre « Final Black-out » est venu me chercher avec son
lieutenant prêt à tout pour protéger ses gars. J’ai un faible pour la
solidarité entre frères et sœurs d’armes.
J’ai
repris mon crayon et mes feuilles et continué mon histoire. Mon défi était de
la terminer. Si je réussissais cette étape, je pourrais alors me lancer dans un
projet plus sérieux. Lors de la composition, la fantasy est revenue en force
avec « Le hobbit » et tous les livres de David Eddings, Margaret Weis
et Tracy Hickman et Ursula Le Guin.
Audrey :
« La légende des Ténébryss » compte aujourd’hui 5 tomes, alors qu’un
sixième arrive. Pourquoi autant de tomes? Qu’est-ce qui vous motive à écrire
une si longue épopée?
C.J : Je n’arrive pas à me restreindre. Pas plus que je n’arrivais
à respecter le nombre de mots pour mes rédactions au secondaire. Comme je l’ai
déjà écrit à une jeune lectrice, je me souviens du professeur qui me lançait un
coup d’œil alors que je me prenais la tête à deux mains au-dessus de mes
feuilles. Je le suppliais du regard d’accepter mon texte trop long pour ne
recevoir comme réponse qu’un hochement de tête négatif. « Claude, les
règles sont les mêmes pour tout le monde. » J’ai dû respecter ces barèmes
durant mes années de secondaire, puis de CÉGEP. Maintenant, au diable les
règles! J’écris des textes aussi longs que je le désire.
Au
début, je n’avais prévu que trois tomes, puis c’est devenu quatre et cinq. Je
me suis alors dit, je la termine à six, mais non, j’en suis incapable. Je pourrais
toujours me pencher au-dessus de mon ordinateur en me tenant la tête des deux
mains pour chercher quel bout retrancher, mais non, pas question que l’écriture
devienne un fardeau. C’est un plaisir et si je ne peux pas finir à six, il y
aura un septième.
Je
m’attendais à ce que la maison d’édition me demande de couper certains bouts et
j’étais déjà prête à me battre pour chaque phrase, mais ils n’en ont rien fait.
Ils ont accepté l’histoire comme telle, à mon plus grand bonheur. Jusqu’à maintenant,
car c’est un nouveau processus pour chaque tome. Or, peu importe la suite, je
peux dire que mon rêve est atteint.
D’ailleurs,
quand j’annonce à un lecteur qui vient me voir à ma table, dans un salon, que
le septième tome est le dernier et qu’il ou elle pousse un soupir déçu, je ne
peux m’empêcher de sourire. C’est pour ceux-là que j’ai écrit; pour moi à 15
ans qui reposait le énième tome d’une série sur mon étagère en espérant que
l’auteur ne la termine pas avant encore plusieurs livres. Hé bien, aussi
inimaginable que cela puisse être, pour plusieurs jeunes, je suis
maintenant cet auteur. Et si d’autres trouvent plutôt que je m’éternise, je ne
peux qu’approuver. C’est vrai, je m’éternise, mais j’adore ça.
Or,
je ne suis pas sourde aux commentaires et, pour mon prochain récit, je vais
peut-être tenter de me restreindre. Quoique… J’ai un petit doute.
Audrey :
Dans cette histoire fantasy, beaucoup de références cultes de ce genre
imaginaire, comme la quête autour d’un artefact, des mages, sorciers, démons,
dragons, de beaux guerriers, de belles jeunes filles? Qu’est-ce qui d’après vous
fait la différence, l’originalité dans votre histoire?
C.J : Il n’est pas évident de se démarquer dans la
fantasy. La plupart des livres que j’ai lus ont un fond qui tourne effectivement
autour d’une quête et de la magie et c’est justement ce que j’aime. Et, selon
ce que j’ai pu voir dans les salons du livre, c’est ce que les lecteurs de
fantasy recherchent aussi. Alors, pourquoi m’en éloigner? Je réitère que
j’écris le genre que j’aime lire. Bien sûr, je veux aussi avoir mes idées bien
à moi, une histoire qui m’est propre.
Donc,
je n’ai pas de fée, nain, elfes ou ce genre de créatures magiques dans mon
histoire. Il y a des êtres non humains dont la provenance m’est propre. Enfin,
je n’ai jamais rien lu de tel jusqu’à présent. L’origine de tout mon monde est
assez particulière en fait et elle provoque une réaction mitigée; certaines
trouvent cela original, d’autres décrochent. Et je ne parle pas de ce qu’Arkiel
explique dans la cave de la citadelle des magiciens. C’est
une
information qui nous est donnée dans le troisième tome. Les humains des royaumes ne connaissent rien de
leur véritable passé.
Il
y a aussi le côté du « méchant » de l’histoire. Le ténébryss n’est
pas un démon assoiffé de pouvoir qui veut l’anéantissement de l’humanité. Les
humains sont très bien capables de s’anéantir tout seuls de même que la nature
si précieuse qui les fait vivre. Ce fait est d’ailleurs la plus grosse arme du
ténébryss. Ses motivations ne sont pas aussi machiavéliques qu’on le croit,
même si les moyens d’y parvenir le sont.
Mon
monde a une base assez réaliste qui a gagné des lecteurs qui n’étaient pas
attirés par la fantasy. Comme des parents de jeunes qui lisent le livre de leur
enfant afin de vérifier qu’il est bien de
leur âge et qui restent accrochés à l’histoire. Ou des visiteurs de salons qui
se laissent davantage convaincre par mon enthousiasme que par mon livre pour finalement
apprécier le voyage et revenir me voir l’année suivante. C’est ma troisième
année de salons, alors je reçois de plus en plus de commentaires.
Audrey :
Pour ma part, à la lecture du premier tome, l’héroïne, Éli – mais cela reste
mon impression personnelle — m’a agacée, je l’ai trouvé trop conditionnée par
sa tâche, obnubilée, en oubliant presque d’être humaine et peu insouciante.
J’espère que dans les autres tomes elle va enfin se lâcher. Que pourriez-vous
dire pour défendre votre héroïne?
C.J : Éli est bel et bien conditionnée par sa quête, car
elle sait parfaitement que les eldéïrs l’ont envoyée chercher un objet très
important. Elle est une guerrière entraînée qui sait que si elle veut la mener
à bien, elle ne doit pas se laisser mener par ses émotions et encore moins être
insouciante. De là à dire qu’elle n’est pas humaine, je ne comprends pas, c’est
la première fois qu’on me fait cette remarque. Au contraire, c’est l’humanité
d’Éli qui m’attire la majorité de mes lecteurs.
Il
est vrai qu’elle est beaucoup trop sûre d’elle, mais dans le contexte des
combats, on appelle ça la mentalité du gagnant. Une nécessité si l’on ne veut
pas terminer deuxième. Certes, Malek se fera un plaisir de la remettre à sa
place s’il en a l’occasion. Elle est effectivement têtue, téméraire et très
manipulatrice. Or, si une personne a des problèmes, Éli sera la première à
risquer sa vie pour l’en sortir. Et elle l’a déjà fait à maintes reprises, ce
qui lui a attiré
le respect de ceux qu’elle rencontre et
a augmenté son assurance face aux situations
dangereuses.
Concernant
son arrogance, il va de pair avec le mépris qu’elle a envers les habitants des
royaumes; pour leur ignorance et leur refus d’accepter ce qui leur est
différent. Malgré cela, elle fait tout pour venir en aide aux gens qui croisent
sa route, qu’ils
viennent ou
non des
royaumes. Et encore plus pour protéger le peuple des marais
et ceux au-delà, jusqu’à ternir son âme. Mais cela, on l’apprend bien plus tard
et là, oui, on découvrira qu’elle n’est pas tout à fait humaine.
Comme
le dira plus tard un de ses frères, le souvenir que la majorité des gens garde
d’Éli est une envie partagée entre la serrer dans ses bras et lui tordre le cou.
Audrey :
Comment appréhendez-vous, ou préparez-vous de quitter vos personnages, votre
histoire après le sixième tome? Ou y en aura-t-il d’autres?
C.J : La série se termine au tome 7 que je suis en
train d’écrire. Le tome 6 est dans les mains de mon comité de lecture personnel.
Je le relierai ensuite à quelques
reprises et je vérifierai avec l’éditeur à savoir s’ils veulent que je le leur
envoie.
Mes
sentiments sont mitigés. D’un côté, je m’attriste de dire au revoir à ces gens
qui occupent mes pensées depuis plus de quinze ans et, de l’autre, j’ai envie
de passer à une autre histoire, à d’autres personnages. J’ai hâte d’écrire le
fameux mot « fin », mais ce ne sera pas facile. Composer une fin
n’est pas facile en soi. Une fin qui laissera un sourire sur les lèvres du
lecteur après qu’il ait refermé la couverture. J’avoue que ça m’effraie, bien
plus que d’abandonner mes personnages. Je n’ai pas le droit de décevoir des
lecteurs qui me suivent depuis sept tomes, c’est la moindre des choses.
Audrey :
Avez-vous pensé à écrire un spin-off de la série?
C.J : Oui. C’est ce que j’aimerais faire, écrire
l’histoire de Kyrsha, l’ancêtre d’Éli. Le même univers, mais mille ans avant.
On pourra la lire sans avoir lu l’autre série, mais ceux qui l’ont fait y
découvriront qui était la reine Ergatséï, le roi Martéal, les kryalls et le
dernier dragon à être apparu sur Melbïane.
En
fait, c’est l’histoire que j’avais imaginée alors que je terminais mon premier
livre, celui qui se voulait d’épouvante. Mais, j’ignore pourquoi, c’est le
récit d’Éli qui s’est imposé. J’ai commencé, au salon du livre de Montréal, à
m’informer auprès des lecteurs qui me suivent et la plupart se sont montrés
enthousiastes. Certes, j’imagine qu’ils ne voudraient pas me dire non et
risquer de me décevoir. Je suis donc en réflexion. De toute façon, je
n’entreprends rien tant que le tome 7 n’est pas terminé.
Audrey :
Quels sont vos prochains projets littéraires?
C.J : Même réponse que dans la question précédente.
Audrey :
Vos lectures du moment, vos derniers coups de cœur?
C.J : Je lis plusieurs livres en même temps. Avéria tome 5
de Patrice Cazeault, Les yeux jaunes tome 3 d’Yvan Godbout et 8 murmures
de Maude Rückstühl.
Mes
derniers gros coups de cœur sont les livres de David Gibbins; archéologie,
histoire et action. La troisième humanité de Bernard Werner. Et
la trilogie Zodiak de Maude Royer, de la fantasy. Quand vous parliez d’originalité,
celle de cette série m’a fait la dévorer en quelques jours.
Audrey :
À l’heure du salon du livre de Québec, que pouvez-vous nous dire de la
rencontre avec vos lecteurs? Quelles sont vos relations avec eux?
C.J : Très bonnes. Rencontrer nos lecteurs est la plus
belle récompense à l’élaboration d’un roman. Je me souviens de la première
jeune fille, au salon du livre de Montréal, qui s’est approchée de ma table
avec un sourire gêné. Elle a sorti mon tome 1 légèrement abimé de son sac
pour me le tendre. Un livre avec du vécu qui l’a sûrement suivi de sa maison à
l’école à la maison à plusieurs reprises. Je n’en revenais pas. C’était mon
livre, celui que j’avais écrit. Quel sentiment merveilleux! Elle aimait mon
histoire. Une jeune fille que je ne connaissais pas.
Ça
fait trois ans et mon cœur se gonfle toujours autant en rencontrant un lecteur
et ses livres usés à faire signer ou ceux qui me demandent à quand la sortie du
tome 6 alors que le 5 vient tout juste de sortir. Ce sont de véritables souffles
d’énergie et de bonheur. Et je n’en reviens toujours pas. Je leur demande même
moi-même de prendre une photo avec eux, surtout ceux avec qui je corresponds
par courriels. Je suis plus « fan » de mes lecteurs que le contraire.
Il y en a d’ailleurs une qui me pose, par courriels, des dizaines de questions,
tellement qu’elle a presque trouvé le plus grand secret de
mon histoire, mais elle m’a promis de ne pas en parler.
Il
y en a parfois des comiques, surtout masculins je dirais, qui viennent
s’appuyer à ma table en disant : « J’ai acheté votre livre l’année
passée et j’ai vraiment détesté. » Un frisson glacial me parcourt alors le
dos et je me dis, bon, voilà, il fallait bien que ça arrive à un moment donné. Mon
ego peut se rassoir un moment et fixer ses pieds. Puis, il poursuit :
« Parce que je n’ai pas pu arrêter de le lire et j’ai dû m’acheter tous
les autres tomes. Maintenant, il sort quand, le prochain? » Et ils
trouvent ça très drôle, car, étant une personne expressive qui a beaucoup de
mal à cacher ses émotions, ils ont pu voir pendant quelques secondes, l’abattement
allonger mes traits. Toutefois, le sourire qui les redresse est deux fois plus
large que celui habituel. Eh les hommes…
Ce
salon-ci, à Québec, j’ai eu droit à un magnifique cadeau. Un dessin de Malek et
d’Éli accompagnés de leur petit protégé. J’avais les yeux pleins d’eau et il s’en
est fallu de peu pour que des larmes s’en échappent.
Pour
conclure, j’adore mes lecteurs; de tous les genres. Ils sont formidables et je
les remercie à maintes reprises chaque fois qu’ils prennent le temps d’arrêter
à ma table pour me parler.
Audrey :
Aujourd’hui la blogosphère joue de plus en plus le rôle de critique littéraire,
sert même à faire la promotion en parallèle des maisons d’édition… Quel regard
y portez-vous? Avez-vous vous même des liens avec des blogs, des forums ou
pages face book?
C.J : J’ai une page Facebook et un site internet où mes
lecteurs peuvent laisser des commentaires ou me contacter directement. Ce sont
deux liens importants qui me permettent de rester en contact avec eux entre les
salons. Le plaisir de voir un courriel provenant de mon site ou un message de
ma page Facebook est presque le même qu’une personne qui arrête à ma table.
J’y
mets les horaires des salons du livre et les étapes que franchit le tome à
paraître. J’y affiche aussi les dessins de mes lectrices, avec leur accord,
bien entendu. Il y a aussi un endroit où j’écris des questions de mes lecteurs
concernant le récit ainsi que mes réponses. J’y introduis d’ailleurs l’histoire de Kyrsha dans laquelle j’aimerais bien me plonger
après la vengeance des Ténébryss.
Un grand merci à Claude Juras pour avoir pris le temps de développer ses réponses. Et à très bientôt pour la suite des aventures d'Eli...
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