lundi 3 septembre 2012

Averia Tome 1 : Seki

Couverture de Averia, Tome 1 : Seki

Quatrième de couverture :


Seki vit sur Averia, une colonie humaine qui a été conquise il y a 20 ans lors de la guerre avec les Tharisiens. Malgré cela, elle s'accommode bien de l'occupation. N'a-t-elle pas la chance d'étudier à l'université ? Sa sœur, Myr, ne partage pas son point de vue. Pour elle, la présence des Tharisiens sur Averia est une abomination. Le seul moyen de mettre fin aux injustices que subit le peuple humain est de se rebeller contre l'envahisseur. Mais voilà que Seki, intimement convaincue que la reprise des hostilités serait une erreur, se voit entraînée malgré elle dans un groupe de résistants. Les choses tournent mal. Une bombe explose. La spirale de violence s'accélère. Seki, qui doit assumer un rôle qu'elle n'a pas désiré, arrivera-t-elle à se sortir indemne de l'insurrection qui gronde dans la colonie d'Averia ?


L’avis d’Audrey :


Je suis très heureuse d’avoir découvert ce titre. Très heureuse que Patrice Cazeault et ADA m’aient permis de lire ce roman… Car sans doute je ne m’y serais pas intéressée de moi même et j’aurai perdu quelque chose.



Je m’explique, à trop se pencher vers quelques genres littéraires, on n’en oublie la diversité qui s’offre à nous, et on se borne à lire des choses qui se ressemblent trop.

Ici c’est en science-fiction, et sur une colonie spatiale, où humains cohabitent avec des Tharasiens, (habitants d’une autre planète), que nous fait voyager l’auteur… Je ne suis pas adepte de romans de science-fiction, je laisse cela pour le cinéma… Alors, oui, j’ose l’avouer je ne me serais pas tournée vers cette lecture. Et pourtant quelle lecture ! j’en ai eu plein les yeux, je n’ai pas lâcher le bouquin, et l’ai englouti en 24 heures !

Bilan : que ça fait du bien d’ouvrir un peu ses horizons littéraires et voyager vers d’autres genres d’histoires… Autre bilan, quand c’est bien écrit tout passe… tout se lit, tout peut arriver à nous toucher !



Ainsi, j’ai ouvert un récit à deux voix, deux narratrices nous font découvrir leur vie, leur univers, et leurs points de vues opposés. Deux sœurs quasi-ennemies nous plongent dans leurs tourments, les affres  d’un conflit politique, et les tourments de leur propre vie . Seki a 18 ans, elle vit tranquillement sa vie d’étudiante en sciences, sans se mêler aux autres, sans chercher les ennuis et s’accommode assez bien de l’occupation tharasienne. Myr sa sœur de 14 ans, est l’intellectuelle et la rebelle de la famille, elle se passionne pour la politique, et entretien une haine viscérale pour cet occupant qu’elle souhaite anéantir.

Dans le parcours de ces deux sœurs nous suivront l’engrenage d’une lutte pour l’indépendance de cette colonie humaine. Ceux qui s’investissent dans la résistance, ceux qui s’accommodent dans la passivité, et ceux qui préparent un vrai soulèvement…

Dans tout ceci la vie des deux sœurs va être complètement chamboulée, le jour, où, Seki, est injustement accusée d’un attentat contre le gouverneur tharasien… Que doit elle faire clamer son innocence, se cacher et rentrer en résistance ? Son parcours sera inattendu, et nous plongera dans des cas de consciences.



Pour ma part, impossible de ne pas faire le lien avec l’Histoire de mon pays, la seconde guerre mondiale, l’occupation allemande, la période où pour un bon nombre de Français entrer en résistance, ou attendre silencieusement la fin de la guerre a dû être un cas de conscience. Impossible de ne pas faire le lien avec toute l’histoire coloniale, et le thème du colonialisme et des guerres d’indépendance!

En bref c’est un récit qui fera réfléchir, qui nous replonge dans une histoire douloureuse, et nous fait anticiper sur des situations, des choix… Chacun pourra se retrouver en Seki, chacun pourra sourire de l’engouement passionnel de Myr. Et puis il y a leur histoire personnelle, familiale, si touchante qui ne manque pas de nous émouvoir.



Ainsi, Patrice Cazeault utilise une écriture limpide, une succession de chapitres, une alternance des narratrices... Impossible de s’ennuyer, le lecteur est pris dans l’action, le suspense, l’engouement de l’intrigue !



Je vais quand même trouver quelques points négatifs, sinon vous allez penser que je ne suis pas objective. Pour ma part j’ai trouvé que les  personnages étaient un peu trop excessifs, caricaturaux. Cela peut se comprendre de Myr qui a 14 ans, soit en pleine crise d’ado… mais Seki m’a un peu tapé sur le système, trop aveuglée par son « peace and love », parfois, je me suis dit que nous avions la réincarnation de Gandhi en héroïne… Kodos le méchant est « bête et méchant »… Le père des deux sœurs, est quasi inexistant par tant de mutisme, il en devient énervant… Alors oui, les personnages me sont apparus un peu clichés, comme si chacun d’eux véhiculait un thème, une idée, une conception.



Enfin, autre bémol, n'oublions pas que je suis une fille, et en tant que fille j’attends de la romance dans un roman ! Et là, point de romance, ou presque, une très légère ébauche en fin de récit… Alors certes, j’ai pu m’en passer, mais j’attendais que l’auteur veuille bien nous montrer un visage un peu plus humain et chaleureux pour son héroïne… J’attendais qu’elle se débride un peu, qu’elle se lâche et qu’elle embrasse dans un joli adieu son compagnon de fuite… Et bien non, Patrice nous a laissé le bec dans l’eau. Je suis sûre que c’est voulu pour faire rager toutes les lectrices les plus romantiques… Sauf que mon cher Patrice, le plus gros des lecteurs, sont des femmes, alors il va falloir me corriger tout ça !



Bon je rigole, je rigole, mais trêve de plaisanterie, ce fut une lecture très riche. Riche en intrigue, en émotions, en rebondissements.

Un grand bravo à  cet auteur québécois…

J’entame donc le tome 2 « Annika »

2 commentaires:

  1. Merci pour ta critique, Audrey!

    Oh, et je te rassure, les étincelles qui pétillent dans le premier tome s'enflamment dans les suivants! Il y a de l'amour de l'air ;)

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  2. ça me fera bien plaisir que Séki trouve un peu de bonheur

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