Averia Tome 2 : Annika

Quatrième de couverture :

Annika Aralia est une Tharisienne. Et elle les déteste tous. Les Humains, les Amiraux, le Conseil, les crétins de monarchistes... Elle vit avec son oncle tyrannique, un dignitaire du régime qui se prend pour un monarque tout-puissant, et son cousin qui, pour survivre, n'a rien trouvé de mieux que de s'enfoncer dans la drogue. Incapable de trouver sa voie dans les rouages de la société tharisienne, Annika emprunte un chemin dangereux. Elle entraîne ses compagnons dans une entreprise folle. Un projet risqué. Dans les ghettos de l'arrogante capitale tharisienne, sa trajectoire croise celle de Valerio, un Tharisien qui prétend pouvoir l'aider à canaliser son énergie. Quelqu'un qui la force à porter un regard en elle. À affronter la haine qu'elle projette sur tous ceux qu'elle côtoie... Une introspection qui pourrait bien avoir des répercussions désastreuses.

L’avis d’Audrey :

Voilà une suite qui n’en est pas franchement une, qui est plutôt un point de vue parallèle au premier tome. Une nouvelle intrigue avec de nouveaux personnages, même si les destins vont vraisemblablement se croiser à un moment donné, dans un tome ultérieur.

Nous avions suivi Séki l’humaine pacifiste sur la colonie d’Averia dans le tome 1. Nous suivons désormais une Tharisienne Annika vivant sur Tharisa.

Accrochez-vous lecteurs, difficile de faire plus anti-héroïne que cela. Dark vador à coté d’Annika est un enfant de cœur.

Alors là je m’emporte un peu. Mais enfin Patrice, n’y a-t-il pas moyen de faire une histoire douce et heureuse, où les personnages auraient la vie facile, de belles histoires d’amour et une happy-end ? Bon d’accord nous ne sommes pas dans un conte de fée mais dans de la science-fiction où politique, guerre, attentats et coups d’Etat sont un quotidien…

Nous suivons donc Annika, dont la principale caractéristique est sans doute « née pour tuer », ou « la vengeance dans les veines »,  ou bien « je m’en fous je t’emmerde »… Ceci la résume assez bien. Dès les premières pages ça ne rigole pas, le sang coule, la course poursuite s’enchaîne, et l’histoire est lancée ! Cette héroïne si atypique n’a qu’une idée en tête, tuer les dirigeants de Tharisa. Oui, c'est un tome bien plus sombre qui s'annonce.

Ainsi, ai-je eu beaucoup de mal à m’attacher à un tel personnage. Avec un anti-héros on a toujours quelques failles, des faiblesses qui les rendent touchants. Là je n’ai rien trouvé de touchant chez Annika. Pire j’ai été lassée de ce trop plein de haine, elle en devient caricaturale. Tout comme Séki était trop dans le « peace and love », là on a la même mais à l’opposé. Tout blanc ou tout noir.

De plus, ce qui m’a gêné c’est qu’on attend un bon bout de temps avant d’avoir des réponses, avant de savoir pourquoi est-elle aussi mauvaise, pourquoi veut-elle à ce point liquider le régime en place.

On est dans une intrigue purement politique. La science-fiction est complètement secondaire. Alors effectivement ça fait réfléchir, ça met en lumière pas mal de choses qui font mal: le totalitarisme, le terrorisme, la violence, l’abus de pouvoir, les génocides… Et puis des choses plus personnelles à travers notre héroïne, comme l’égoïsme, le sacrifice, le refus du bonheur…

Ce livre ne manquera pas de faire réagir et réfléchir. Annika ne peut laisser insensible, impossible de l’aimer, mais si facile de la haïre, qu’on finit par la prendre en pitié…

Et puis cette fin est une véritable torture. On ne sort pas de cette lecture indemne. Oui je le redis, Patrice met à mal mon cœur de lectrice romantique et veut que je souffre… En attendant, je suis chamboulée et j’ai très envie de savoir comment tous ces destins vont évoluer !
Petit point non négligeable, un eu plus de sentiments et de romance dans ce tome...Mais toujours dans le sombre, je n'en dis pas plus, amis torturés vous allez adorer Annika!