Rebecca Kean, tome 5, L'armée des âmes.

Quatrième de couverture:

" Ah les joies de la famille... les flambées de vampires, les batailles sanglantes, les coups de fouet, les séances de torture ludiques, les joyeux exorcismes... tous ces petits bonheurs simples me reviennent à l’esprit depuis que grand-mère et les Vikaris m’ont retrouvée et ont débarqué en ville dans l’intention évidente de me liquider... Nostalgie, quand tu nous tiens…"

L'avis d'Audrey:

Nous retrouvons notre héroïne chouchou là où nous l'avions laissée,  dans le tome précédent. Au pas de sa porte, accueillie par sa grand-mère, la gardienne des sorcières Vikaris, venue ici la liquider...

Ce tome est tout aussi rythmé que les autres. Il apporte son lot de révélations et celui de secrets encore à découvrir. 
Rebecca se voit rattrapée par son passé, son clan, son héritage. Entre "la vieille sorcière de l'ouest" et l'Assayim du Vermont les répliques fusent, les boules de feu, la magie, et tout le toutim. Bref un tome explosif. Impossible pour l'héroïne de se reposer, entre les Vikaris venues pour la tuer, les frasques de sa fille en pleine révélations chamaniques et crise d'ado, entre sa vie sentimentale compliquée, son emploi du temps surchargé, tout s'emballe sans qu'elle trouve deux secondes pour s'ennuyer. Et nous avec, j'avoue je ne me suis ni lassée ni ennuyée un instant. Ainsi, Rebecca, en plus du reste, doit une fois de plus résoudre une enquête chez les surnaturels. Des meurtres atroces ont lieu et laissent les victimes le ventre déchiqueté et l'âme égarée.

L'enquête se tient, la lecture se fait à une vitesse grand V. Les chapitres s’enchaînent, nous embarquant allègrement dans de nombreux échanges verbaux détonants et autres démonstrations de force et de pouvoirs en tous genres.
Si tôt commencé, je me suis demandée comment avais-je pu avaler les quelques 400 pages aussi vite. Le style est plaisant et fluide, voire simple. Mais surtout beaucoup de dialogues sympathiques nous mettent très vite dans une sorte d'aisance de lecture, un peu comme si nous lisions une bonne pièce de théâtre.

J'ai passé un très bon moment. 
J'ai apprécié retrouver l’héroïne toujours aussi jeune, forte, belle et terrifiante, l'héroïne par excellence. Cependant, elle se montre un peu plus humaine et chaleureuse à chaque tome, et d'autant plus auprès des vikaris. Et oui, l'Assayim a tendance à se ramollir au fur et à mesure qu'elle se fait des amis. 
J'aime toujours autant les petites histoires annexes, celles notamment de sa fille Léonora. 
J'aime retrouver l'univers magique présenté ici, bien que peu crédible, mais bon, on se laisse porter.

Par contre j'ai trouvé le récit un peu mince, beaucoup de joutes verbales et peu de réponses, il reste à mon sens beaucoup de questions encore en suspens... Il m'a manqué un peu plus de profondeur, d'une trame de fond plus intense, comme elle semblait se dessiner dans les précédents tomes. J'ai eu l'impression qu'il s'agissait d'un tome assez amusant, mais une simple transition en attendant d'en savoir davantage. De savoir enfin quel tournant allait prendre la vie sentimentale de Rebecca, quelle est réellement la nature de Raphaël et du lien qu'il entretient avec elle... Pour moi, un tome simple et agréable, une enquête intéressante, des personnages toujours aussi sympathiques à lire, mais il m'a manqué un petit quelque chose.

Et pour finir, en bonne "vilaine" que je suis, j'ai trouvé pas mal de coquilles qui m'ont gênée, et pourtant il ne s'agit pas d'une traduction mais bien d'une écriture française... 

Bref, un tome loin d'être décevant, mais un peu léger à mon sens. Léger par l'humour qui s'en dégage. Et léger par la frustration d'avoir englouti aussi vite le récit et d'en vouloir bien davantage.