mardi 19 novembre 2013

Compte rendu du tchat avec Myra Eljundir



Mardi 19 novembre l'auteur charismatique et mystérieuse de "kaleb"nous proposait de poser, via sa page face book, toutes les questions qui nous passaient par la tête .  Bien entendu Audrey n'a pas manqué ce rendez-vous. Voici pour vous un petit compte rendu des meilleurs passages:


Audrey: J'aimerai bien savoir si on aura la chance de vous voir en dédicace prochainement et pourquoi pas à Montreuil?

M.E: Vous savez, c'est le seul inconvénient de mon anonymat. Je ne peux pas vous rencontrer alors que c'est un moment que j'adore, toujours plein d'émotions .

Audrey: Zut, j'adore moi aussi rencontrer les auteurs

Audrey: Pensez-vous dans votre démarche "d'honnêteté" que vous allez malmener les jeunes lecteurs? Je suis la première victime de vos livres, je suis toute retournée quand je lis Kaleb, pourtant je suis une lectrice beaucoup plus "adult" que "young"

M.E: Je ne choque pas pour choquer, soyons clairs! Maintenant c'est sûr que je ne souhaite pas édulcorer ce que j'écris pour les épargner, les ménager... Je crois néanmoins que les jeunes lecteurs sont de plus en plus aguerris à ce genre d'écrits, et que quelque part, ça leur plaît que je n'édulcore pas. Je leur raconte une histoire sans leur raconter d'histoires. Je ne mets pas de bips sur les gros mots, et je ne floute pas les passages un peu chauds ou violents. Après je ne veux traumatiser personne... et je pense que les avertissements de la Collection R (déconseillé au moins de 15 ans) sont là pour les prévenir qu'il y a des scènes qui peuvent choquer.

Mais je vais vous faire une confidence : moi-même j'ai été choquée par certaines scènes que j'ai écrites. Je m'entends encore dire "oh non ! Je ne peux pas leur faire ça !" ou je me vois pleurer à chaudes larmes pendant l'écriture de certains passages... Vous voyez, vous n'êtes pas la seule victime 

Audrey: Merci pour votre franchise et je suis bien d'accord avec l'avertissement de R, ce n'est pas commercial, mais bien un avertissement. Et je souris à votre confidence, si vous-même vous vous choquez ça veut tout dire... En tout cas bonne continuation, et je reste une grande fan de 39 ans! Ne changez rien!

M.E: bah quoi ? On est encore YA à 39 ans 

Virginie: Votre véritable nom est-il un anagramme de votre pseudo ? ^^ 

M.E: Pas du tout ! Myra est un prénom islandais... anagramme en effet de Arÿm (ceux qui ont lu le Tome 3 comprendront...) et Eljundir est le quartier où habite la déesse Hel (déesse des Enfers). Hel a d'ailleurs donné son nom à l'enfer en anglais : hell 

Hélène: Bonsoir Myra, que pensez vous des lecteurs qui s'identifient à Kaleb ? Je me sens tellement proche de loi que par moment je trouve ça flippant. J'ai toujours aimé les anti héros je trouve ça plus simple de s'identifier à eux mais Kaleb n'est quand même pas ordinaire ^^ merci beaucoup pour votre saga ! Merci du fond du cœur !

M.E: Je pense que Kaleb réveille plein de choses chez nous. Kaleb n'est pas ordinaire parce qu'il a cette sensibilité qu'on connaît bien et qui nous écorche le coeur, un jour après l'autre. A force de voir des horreurs, des injustices et de les ressentir si intensément que notre impuissance nous torture, on aimerait à la fois pouvoir couper cette sensibilité, ne plus rien ressentir... Et on aimerait aussi pouvoir être enfin soi, sans masque, sans avoir à toujours se justifier et se conformer aux codes d'une société vérolée... Je pense que c'est juste jouissif de le voir péter les plombs, de lui accorder un droit à l'erreur (voire à l'horreur) comme on aimerait qu'il nous le soit permis. Je pense que Kaleb a quelque chose de cathartique. Il est ce qu'on porte en nous sans oser le libérer. C'est pour ça que c'est si bon, de se glisser dans sa... peau ! Et sinon, vous étiez où lors de la dernière éruption du volcan ? ^^

Jordan: Maintenant que vous avez terminé la trilogie KALEB, comment vous sentez-vous ? Vidée, heureuse ? Aviez-vous toujours eu cette fin en tête ? Écrire au sujet du livre du Volcan a dû être une expérience sensationnelle ! Où avez-vous puisé autant d'imagination ? 
Le dernier tome de la trilogie est vraiment un monstre ! Merci pour ce voyage ! 

M.E: Je me sens triste et heureuse à la fois... Triste et vide parce qu'ils vont me manquer, tous... même si je sais qu'ils continuent de vivre dans leur dimension particulière, dans mon esprit et le vôtre, et dans les pages du Livre....
Oui je savais où j'allais avec Kaleb... Par contre, j'ignorais à quel point les personnages du Livre du Volcan me toucheraient et m'habiteraient... ils se sont imposés à moi pendant l'écriture et m'ont littéralement obsédée ! Alors que je ne les avais pas du tout imaginés quand j'ai commencé à écrire Kaleb. C'est ça, la magie de l'écriture : on est le premier lecteur de l'histoire... au final, je me rends compte que je ne suis que le passeur...

Tom: Qu'est ce que vous a apporté l'écriture de Kaleb ?

M.E: Sacrée question, vaste réponse...

Ça m'a apporté une grande liberté, celle d'explorer des thèmes qui me sont chers et de laisser libre cours à mon imagination. J'ai vraiment voyagé avec Kaleb, dans l'âme de mes personnages, dans le temps, dans l'espace.... Il m'a transportée au-delà de tous mes espoirs ! J'ai vraiment pris un plaisir fou à l'écrire (et je crois que ça se sent), même si, bien souvent, j'ai moi aussi été malmenée par le cours des événements. Parfois j'avais envie d'hurler, de sauver mes personnages, de leur dire quoi faire... je l'ai vraiment vécu, ce livre. En empathie totale avec chacun de mes personnages. Mais qui sait, peut-être que cette qualité est un peu trop développé chez moi ! Et vous, que vous a apporté la lecture de Kaleb ?


Julie: Bonjour Amélie ! Ai-je juste en commençant comme ça ? Si oui, je vous ai démasquée ! Je parle de votre prénom d'auteur, qui n'est pas le même que votre vrai prénom !

M.E: Bien sûr vous ne croyez pas vraiment que je vais vous répondre 

Magdalena: Continuerez-vous à écrire sous le nom de Myra Eljundir pour la Collection R ? Ou laisserez-vous ce pseudonyme de côté ?

M.E: Je ne compte pas lâcher Myra de sitôt ! J'aime trop la liberté qu'elle me confère ! Vous allez encore entendre parler d'elle puisque j'ai une nouvelle saga en cours d'écriture  En outre, si vous appréciez ma présence sur la toile, ne manquez pas mon apparition sur le site melty.fr, demain 

Ambre: Bonsoir Myra! je me demandais si comme certains écrivains vous alliez faire une série de livre en parallèle de l'histoire de Kaleb et d'Abi? Comme l'histoire d'autres personnes mais en même temps que se déroule l'histoire de Kaleb et dans le même endroit mais avec des personnages différents...

M.E: J'avoue que ça ne me déplairait pas de me replonger un peu dans le Livre du Volcan et d'explorer certaines pistes que j'ai laissé...

Sophie: Bonsoir Myra encore un grand bravo et comme je vous l'ai déjà dis j'ai hâte de vous relire vous pensez à un autre roman ? Et quand sortirait il ? Oui je suis impatiente lol 

M.E: Un diptyque est en préparation  toujours chez la collection R... il pourrait bien voir le jour l'année prochaine ou début 2015 !

Thomas: Pouvons-nous avoir un indice de l'univers dans lequel vous nous projetterez avec votre dernier projet?

M.E: Je vais revisiter l'histoire d'un couple mythique... à la sauce Eljundir (et vous savez à quel point j'aime martyriser les amoureux  )

Thomas: Avez-vous voulu en quelque sorte briser la limite parfois floue entre le bien et le mal, pour nous faire réfléchir?

M.E: Je crois que vous avez en effet tout dit : la limite est si floue, si ténue... que l'un et l'autre se contaminent parfois... Je suis contente que vous y trouviez matière à réfléchir. Je ne cherche pas à orienter votre réflexion, juste à vous permettre d'exercer votre pensée, votre libre arbitre... 

Anne-Sophie: Bonsoir Myra, inutile de préciser que je suis également une grande fan (même si je n'ai pas encore eu l'occasion de dévorer le troisième et dernier tome de la trilogie) mais j'aurais voulu savoir ce qui vous a inspiré une saga avec un antihéros comme Kaleb ?

M.E: En fait, je crois que j'en avais assez de la déferlante de mièvrerie autour de moi  J'avais envie d'explorer la part obscure qu'on porte, au final, tous en nous... Je ne voulais pas d'un héros trop gentil pour être vraiment intéressant, je ne voulais pas d'un faux bad boy qui se transforme en caniche castré dès qu'il rencontre l'héroïne. (Vous avez remarqué comme elles s'acharnent à les transformer en chien chien à leur mémère ? beurk... qui peut trouver ce genre de héros attirant ?) Je voulais une vraie personne. Et montrer aussi qu'au final, on peut basculer du mauvais côté pour bien des raisons, et pas forcément parce qu'on est mauvais à la base. Beaucoup de choses sont affaires de choix, de libre arbitre, et de l'impact d'événements extérieurs ! Et puis Kaleb est en effet un anti héros parce qu'il n'est pas tout noir ou tout blanc. Il nous oblige à sortir de modèles binaires. Il est capable du pire comme du meilleur, il lutte, il se cherche, il trouve les solutions qu'il peut. Au fond, il est juste terriblement humain.

Thomas: Et par hasard... Par rapport à votre véritable identité, avons-nous eu l'occasion de pouvoir vous apercevoir quelque part?

M.E: Oui. A la télé, quelques fois... J'étais aussi au Salon du Livre de Paris, au mois de mars... j'ai même fait une photo de certains de mes lecteurs à leur insu (je l'ai posté sur mon mur !

Sara:  Comment avez-eu l'idée d'un tel récit ? Comment vous êtes venus faire Robert Laffont pour vous faire publier ? Est-ce vous qui a proposé les couvertures ?

M.E: J'ai répondu à la question de l'inspiration un peu plus haut. Kaleb a pu voir le jour grâce à ma rencontre avec mon éditeur, à qui je suis allée raconter l'histoire de cet empathe irrésistible... et il n'a pas résisté non plus ! Ce livre, c'est le fruit d'une très belle collaboration avec quelqu'un de bien, et il a pu voir le jour grâce à son soutien et sa confiance... Merci donc à Glenn 
Nous nous sommes mis d'accord sur le concept de la couverture... nous il fallait de la peau, il fallait que la couverture soit à l'image des altérations des corps au fil des tomes. D'ailleurs, nous avons veillé à ce qu'au toucher, il ait aussi un aspect duveteux, comme une vraie peau. Ensuite, forts de nos idées, nous avons confié le projet à Fançois Damville qui a fait un travail époustouflant, dépassant toutes nos espérances !

Artemissia: Bonjour Myra, avez-vous déjà écrit d'autres romans avant Kaleb ?

M.E: Eh oui j'en ai commis quelques uns, en effet !

Alors certains ont essayé de l'appeler Fabienne, d'autres Amélie... 
Et vous avez-vous une idée de sa possible identité?


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