Mardi 19 novembre l'auteur charismatique et mystérieuse de "kaleb"nous proposait de poser, via sa page face book, toutes les questions qui nous passaient par la tête . Bien entendu Audrey n'a pas manqué ce rendez-vous. Voici pour vous un petit compte rendu des meilleurs passages:
Audrey: J'aimerai bien savoir si on aura la chance de vous voir en dédicace
prochainement et pourquoi pas à Montreuil?
M.E: Vous savez, c'est le
seul inconvénient de mon anonymat. Je ne peux pas vous rencontrer alors que
c'est un moment que j'adore, toujours plein d'émotions .
Audrey: Zut, j'adore moi aussi rencontrer les auteurs
Audrey: Pensez-vous
dans votre démarche "d'honnêteté" que vous allez malmener les jeunes
lecteurs? Je suis la première victime de vos livres, je suis toute retournée
quand je lis Kaleb, pourtant je suis une lectrice beaucoup plus
"adult" que "young"
M.E: Je ne choque pas pour choquer, soyons clairs!
Maintenant c'est sûr que je ne souhaite pas édulcorer ce que j'écris pour les
épargner, les ménager... Je crois néanmoins que les jeunes lecteurs sont de
plus en plus aguerris à ce genre d'écrits, et que quelque part, ça leur plaît
que je n'édulcore pas. Je leur raconte une histoire sans leur raconter
d'histoires. Je ne mets pas de bips sur les gros mots, et je ne floute pas les
passages un peu chauds ou violents. Après je ne veux traumatiser personne... et
je pense que les avertissements de la Collection R (déconseillé au moins de 15
ans) sont là pour les prévenir qu'il y a des scènes qui peuvent choquer.
Mais je vais vous faire une confidence : moi-même j'ai été choquée par certaines scènes que j'ai écrites. Je m'entends encore dire "oh non ! Je ne peux pas leur faire ça !" ou je me vois pleurer à chaudes larmes pendant l'écriture de certains passages... Vous voyez, vous n'êtes pas la seule victime
Mais je vais vous faire une confidence : moi-même j'ai été choquée par certaines scènes que j'ai écrites. Je m'entends encore dire "oh non ! Je ne peux pas leur faire ça !" ou je me vois pleurer à chaudes larmes pendant l'écriture de certains passages... Vous voyez, vous n'êtes pas la seule victime
Audrey: Merci
pour votre franchise et je suis bien d'accord avec l'avertissement de R, ce
n'est pas commercial, mais bien un avertissement. Et je souris à votre
confidence, si vous-même vous vous choquez ça veut tout dire... En tout cas
bonne continuation, et je reste une grande fan de 39 ans! Ne changez rien!
M.E: bah quoi ? On est encore YA à 39 ans
Virginie: Votre véritable nom
est-il un anagramme de votre pseudo ? ^^
M.E: Pas du tout ! Myra est un prénom
islandais... anagramme en effet de Arÿm (ceux qui ont lu le Tome 3
comprendront...) et Eljundir est le quartier où habite la déesse Hel (déesse
des Enfers). Hel a d'ailleurs donné son nom à l'enfer en anglais : hell
Hélène: Bonsoir Myra, que pensez vous des lecteurs qui
s'identifient à Kaleb ? Je me sens tellement proche de loi que par moment je
trouve ça flippant. J'ai toujours aimé les anti héros je trouve ça plus simple
de s'identifier à eux mais Kaleb n'est quand même pas ordinaire ^^ merci
beaucoup pour votre saga ! Merci du fond du cœur !
M.E: Je pense que Kaleb réveille plein de choses chez
nous. Kaleb n'est pas ordinaire parce qu'il a cette sensibilité qu'on connaît
bien et qui nous écorche le coeur, un jour après l'autre. A force de voir des
horreurs, des injustices et de les ressentir si intensément que notre
impuissance nous torture, on aimerait à la fois pouvoir couper cette
sensibilité, ne plus rien ressentir... Et on aimerait aussi pouvoir être enfin
soi, sans masque, sans avoir à toujours se justifier et se conformer aux codes
d'une société vérolée... Je pense que c'est juste jouissif de le voir péter les
plombs, de lui accorder un droit à l'erreur (voire à l'horreur) comme on
aimerait qu'il nous le soit permis. Je pense que Kaleb a quelque chose de
cathartique. Il est ce qu'on porte en nous sans oser le libérer. C'est pour ça
que c'est si bon, de se glisser dans sa... peau ! Et sinon, vous étiez où lors
de la dernière éruption du volcan ? ^^
Jordan: Maintenant que vous avez terminé la trilogie KALEB, comment vous sentez-vous ?
Vidée, heureuse ? Aviez-vous toujours eu cette fin en tête ? Écrire au sujet du
livre du Volcan a dû être une expérience sensationnelle ! Où avez-vous puisé
autant d'imagination ?
Le dernier tome de la trilogie est vraiment un monstre ! Merci pour ce voyage !
M.E: Je me sens triste et heureuse à la
fois... Triste et vide parce qu'ils vont me manquer, tous... même si je sais
qu'ils continuent de vivre dans leur dimension particulière, dans mon esprit et
le vôtre, et dans les pages du Livre....
Oui je savais où j'allais avec
Kaleb... Par contre, j'ignorais à quel point les personnages du Livre du Volcan
me toucheraient et m'habiteraient... ils se sont imposés à moi pendant
l'écriture et m'ont littéralement obsédée ! Alors que je ne les avais pas du
tout imaginés quand j'ai commencé à écrire Kaleb. C'est ça, la magie de
l'écriture : on est le premier lecteur de l'histoire... au final, je me rends
compte que je ne suis que le passeur...
Tom: Qu'est ce que
vous a apporté l'écriture de Kaleb ?
M.E: Sacrée question, vaste réponse...
Ça m'a apporté une grande liberté, celle d'explorer des thèmes qui me sont
chers et de laisser libre cours à mon imagination. J'ai vraiment voyagé avec
Kaleb, dans l'âme de mes personnages, dans le temps, dans l'espace.... Il m'a
transportée au-delà de tous mes espoirs ! J'ai vraiment pris un plaisir fou à
l'écrire (et je crois que ça se sent), même si, bien souvent, j'ai moi aussi
été malmenée par le cours des événements. Parfois j'avais envie d'hurler, de
sauver mes personnages, de leur dire quoi faire... je l'ai vraiment vécu, ce
livre. En empathie totale avec chacun de mes personnages. Mais qui sait,
peut-être que cette qualité est un peu trop développé chez moi ! Et vous, que
vous a apporté la lecture de Kaleb ?
Julie: Bonjour Amélie ! Ai-je
juste en commençant comme ça ? Si oui, je vous ai démasquée ! Je parle de votre
prénom d'auteur, qui n'est pas le même que votre vrai prénom !
M.E: Bien sûr vous ne croyez pas vraiment
que je vais vous répondre
Magdalena: Continuerez-vous à
écrire sous le nom de Myra Eljundir pour la Collection R ? Ou laisserez-vous ce
pseudonyme de côté ?
M.E: Je ne compte pas lâcher Myra de
sitôt ! J'aime trop la liberté qu'elle me confère ! Vous allez encore entendre
parler d'elle puisque j'ai une nouvelle saga en cours d'écriture En
outre, si vous appréciez ma présence sur la toile, ne manquez pas mon
apparition sur le site melty.fr, demain
Ambre: Bonsoir Myra! je me
demandais si comme certains écrivains vous alliez faire une série de livre en
parallèle de l'histoire de Kaleb et d'Abi? Comme l'histoire d'autres personnes
mais en même temps que se déroule l'histoire de Kaleb et dans le même endroit
mais avec des personnages différents...
M.E: J'avoue que ça ne me déplairait pas
de me replonger un peu dans le Livre du Volcan et d'explorer certaines pistes
que j'ai laissé...
Sophie: Bonsoir Myra encore un grand bravo et comme je vous
l'ai déjà dis j'ai hâte de vous relire vous pensez à un autre roman ? Et quand
sortirait il ? Oui je suis impatiente lol
M.E: Un diptyque est en préparation toujours
chez la collection R... il pourrait bien voir le jour l'année prochaine ou
début 2015 !
Thomas: Pouvons-nous avoir un
indice de l'univers dans lequel vous nous projetterez avec votre dernier
projet?
M.E: Je vais revisiter l'histoire d'un
couple mythique... à la sauce Eljundir (et vous savez à quel point j'aime
martyriser les amoureux )
Thomas: Avez-vous voulu en
quelque sorte briser la limite parfois floue entre le bien et le mal, pour nous
faire réfléchir?
M.E: Je crois que vous avez en effet tout
dit : la limite est si floue, si ténue... que l'un et l'autre se contaminent
parfois... Je suis contente que vous y trouviez matière à réfléchir. Je ne
cherche pas à orienter votre réflexion, juste à vous permettre d'exercer votre
pensée, votre libre arbitre...
Anne-Sophie: Bonsoir Myra,
inutile de préciser que je suis également une grande fan (même si je n'ai pas
encore eu l'occasion de dévorer le troisième et dernier tome de la trilogie)
mais j'aurais voulu savoir ce qui vous a inspiré une saga avec un antihéros
comme Kaleb ?
M.E: En fait, je crois que j'en avais
assez de la déferlante de mièvrerie autour de moi J'avais envie
d'explorer la part obscure qu'on porte, au final, tous en nous... Je ne voulais
pas d'un héros trop gentil pour être vraiment intéressant, je ne voulais pas
d'un faux bad boy qui se transforme en caniche castré dès qu'il rencontre
l'héroïne. (Vous avez remarqué comme elles s'acharnent à les transformer en
chien chien à leur mémère ? beurk... qui peut trouver ce genre de héros
attirant ?) Je voulais une vraie personne. Et montrer aussi qu'au final, on
peut basculer du mauvais côté pour bien des raisons, et pas forcément parce
qu'on est mauvais à la base. Beaucoup de choses sont affaires de choix, de
libre arbitre, et de l'impact d'événements extérieurs ! Et puis Kaleb est en
effet un anti héros parce qu'il n'est pas tout noir ou tout blanc. Il nous
oblige à sortir de modèles binaires. Il est capable du pire comme du meilleur,
il lutte, il se cherche, il trouve les solutions qu'il peut. Au fond, il est
juste terriblement humain.
Thomas: Et par hasard... Par
rapport à votre véritable identité, avons-nous eu l'occasion de pouvoir vous
apercevoir quelque part?
M.E: Oui. A la télé, quelques fois...
J'étais aussi au Salon du Livre de Paris, au mois de mars... j'ai même fait une
photo de certains de mes lecteurs à leur insu (je l'ai posté sur mon mur !
Sara: Comment avez-eu l'idée
d'un tel récit ? Comment vous êtes venus faire Robert Laffont pour vous faire
publier ? Est-ce vous qui a proposé les couvertures ?
M.E: J'ai répondu à la question de l'inspiration un peu plus haut. Kaleb a pu voir le jour grâce à ma rencontre avec mon éditeur, à qui je suis allée raconter l'histoire de cet empathe irrésistible... et il n'a pas résisté non plus ! Ce livre, c'est le fruit d'une très belle collaboration avec quelqu'un de bien, et il a pu voir le jour grâce à son soutien et sa confiance... Merci donc à Glenn
Nous nous sommes mis d'accord sur le
concept de la couverture... nous il fallait de la peau, il fallait que la
couverture soit à l'image des altérations des corps au fil des tomes.
D'ailleurs, nous avons veillé à ce qu'au toucher, il ait aussi un aspect
duveteux, comme une vraie peau. Ensuite, forts de nos idées, nous avons confié
le projet à Fançois Damville qui a fait un travail époustouflant, dépassant
toutes nos espérances !
Artemissia: Bonjour
Myra, avez-vous déjà écrit d'autres romans avant Kaleb ?
M.E: Eh
oui j'en ai commis quelques uns, en effet !
Alors certains ont essayé de l'appeler Fabienne, d'autres Amélie...
Et vous avez-vous une idée de sa possible identité?
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