mardi 22 avril 2014

Entrevue avec Sonia Alain

Sonia Alain est une auteur made in Québec qui nous a offert une très jolie saga "Les Gardiens des Portes" publiée chez Ada.
Alily  s'est  plongée dans l'univers de cet auteur. Vous pouvez, lire son avis sur le tome 1, en cliquant sur le lien:
 "Les Gardiens des Portes, Abygaelle".
Après avoir lu le premier volet, elle est allée à la rencontre de Sonia Alain.Un grand merci à elle pour avoir répondu présente pour cet entretien "bloguesque".Voici pour vous...

Alily : Qu'est qui vous a poussé à écrire un roman?
S.A : Le goût d’écrire des histoires, une imagination très fertile! J’aime faire rêver les lecteurs, les amener dans mon monde, les faire voyager. J’adore aussi lire des romans, et j’avais le goût d’écrire des histoires qui me plairaient autant que celles que je lisais.
Alily : Pourquoi avoir choisi la région de la Gaspésie pour raconter votre histoire? 
S.A : Je suis native de cette région (Matane – qui est aux portes de la Gaspésie), et même si je n’y habite plus, la mer reste imprégnée en moi. Je rêve un jour de pouvoir retourner y vivre. C’est d’une telle beauté et d’une telle sérénité… Voilà pourquoi j’avais le goût cette fois-ci de camper mon histoire sur les rives du fleuve, dans ce décor enchanteur.
Alily : Une question s'impose! La boulangerie tant citée et aimée dans le livre existe-t-elle vraiment?
S.A : Eh oui! Les Folles Farines existent réellement. La boulangerie est telle que je la décris au Bic, et leurs pâtisseries sont vraiment très bonnes.
Alily : Qu'est-ce qui vous a motivé à choisir un thème comme celui de votre récit? Historique fantastique...
S.A : À la base, ce sont deux genres littéraires que j’adore lire. Il y a aussi le fait que je me passionne pour certaines périodes de l’histoire de l’humanité (ex. : Moyen Âge, civilisation celtique, civilisation romaine, etc.), et cela depuis l’adolescence déjà. La première série que j’ai écrite est d’ailleurs une saga historique qui se déroule au Moyen Âge. Cette fois-ci, même si ma série était à la base une histoire fantastique, je ne pouvais m’empêcher d’y ajouter un volet historique, qui soit en lien avec des sujets qui me fascinent. De plus, je trouvais que cela faisait un heureux mélange, et rendait mon récit plus riche. 
Alily : Avez-vous eu un mot à dire sur les couvertures de votre série ? Les avez-vous imaginées ?
S.A : Oui, et c’est une expérience que j’ai adorée. C’était la première fois que j’avais un droit de regard sur mes pages couverture. Le graphiste et moi avons travaillé de concert ensemble. Je lui disais ce que je voyais comme page couverture, et lui la réalisait. Par la suite, il me montrait son travail et nous discutions des détails à modifier, jusqu’à ce que nous arrivions à un résultat qui nous plaisait.
Alily : Parlez-nous un peu de vos personnages…
S.A : J’aime créer des personnages intenses, qui doivent passer au travers plusieurs épreuves. Je leur donne une image, une odeur, une personnalité, des émotions, qui les rendent presque réels. Pour mes personnages masculins, je me rends jusqu’à la limite de ce qui est acceptable. Ceux-ci sont sombres, tourmentés, rustres, mais emplis d’une grande noblesse et d’une abnégation d’eux-mêmes. Ce sont des guerriers dans l’âme, des protecteurs fidèles pour mes personnages féminins. Quand à celles-ci, elles se retrouvent toujours aux prises avec des situations auxquelles elles ne s’attendaient pas, obligées de se dépasser pour survivre. Elles sont d’une grande sensibilité, vulnérable, mais forte également. Elles ont toutes du caractère, et une influence marquée sur mes personnages masculins. Finalement, je cherche toujours à créer un lien entre les deux qui sera certes mis rudement à l’épreuve, mais qui sera aussi renforcé par l’amour qui les liera.
Alily : Avez-vous un genre littéraire de prédilection à lire, à écrire ?
S.A : Depuis l’adolescence, j’ai une prédilection pour les romances historiques. Quand le genre fantastique romancé est apparu, j’ai tout de suite été attirée par ce type de récit également. Il est certain qu’avec mon travail de chroniqueuse littéraire, j’ai à lire un peu de tout, mais lorsque je m’achète un roman pour le plaisir, je vais toujours avec une romance historique ou fantastique. C’est pourquoi il allait de soi que les romans que je désirais écrire soit dans ces deux genres littéraires.
Alily : Vous faire éditer au Québec fut difficile ? Comment s’est passé votre chemin entre l’écriture et la publication?
S.A : Il n’est jamais facile de se faire publier, même au Québec. Les maisons d’édition reçoivent énormément de manuscrits et n'en choisissent qu'un petit nombre. Je me trouve très choyé d’avoir été choisi trois fois par des maisons d’édition. Pour moi, écrire a toujours été un rêve, et je suis très heureuse qu’il puisse se réaliser. Comme plusieurs personnes, mes manuscrits ont été refusés au début. Cependant, cela ne m’a pas arrêtée pour autant. J’ai retravaillé mes manuscrits et aie soumis de nouveau mon travail à des maisons d’édition. Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir 5 romans de publiés à mon actif, et j’ai bien l’intention de continuer sur cette voie… Il ne faut pas hésiter à poursuivre ses rêves!
Alily : J'ai lu qu'une librairie en Europe vendait vos livres. Quel effet cela  vous fait-il de voir votre travail s’exporter si loin ? 
S.A : En fait, tous mes livres sont accessibles en Europe (et plus particulièrement en France), que ce soit à la fnac, chez Decitre, Chapitre, Amazon ou même sur demande dans les autres librairies. J’ai même appris que mon premier roman était dans certaines bibliothèques de France. Pour moi, cela représente beaucoup, et j’en suis très fière, car de pouvoir traverser l’océan avec mes romans est vraiment quelque chose de fabuleux. C’est un honneur!
Alily : Avez-vous besoin d'une ambiance particulière pour écrite? Une manie quelconque?
S.A : J’ai besoin d’être seule, et dans une pièce fermée pour pouvoir m’isoler dans ma bulle et écrire. J’ai toujours une musique d’ambiance en lien avec le style de roman que j’écris. De plus, je suis incapable d’écrire mon premier jet à l’ordinateur, je dois le faire à la main dans un cahier.
Alily : Quel est votre plus grand coup de cœur littéraire?
S.A : Du côté historique, il s’agit de la série « Angélique » d’Anne Golon. Du côté fantastique, il s’agit de la série « Avalon » de Marion Zimmer Bradley.
Alily : Avez-vous un auteur qui vous a particulièrement inspiré, ou tout simplement donné l’envie d’écrire?
S.A : Anne Golon a été une grande source d’inspiration pour moi, ainsi que ses personnages; Angélique et Joffrey. Karen Marie Moning m’a beaucoup inspirée aussi pour le fantastique.
Alily : Avez-vous d'autres projets en tête? Ou avez-vous d'autres séries déjà parues?
S.A : En premier lieu, je dois terminer mes deux prochains tomes de ma série « Les gardiens des portes ». J’ai aussi en ébauche, une autre série de romance historique; le premier tome est d’ailleurs déjà commencé. J’ai également en tête un autre projet. En fait, je ne manque pas d’idées.
J’ai une saga historique qui est déjà publiée en trois tomes;
Couverture de Le masque du gerfautCouverture de L'amour au temps de la Guerre de Cent Ans, Tome 1 : La TourmenteCouverture de L'amour au temps de la guerre de Cent Ans, Tome 2 : L'insoumission

  • Le masque du gerfaut (chez vlb)
  • L’amour au temps de la Guerre de Cent Ans : La tourmente (chez Les Éditeurs Réunis)
  • L’amour au temps de la Guerre de Cent Ans : L’insoumission (chez Les Éditeurs Réunis)
Étant donné que j’ai dû changer de maison d’édition en cours de route pour ma saga historique, cela explique le fait que le titre du tome 1 ne soit pas le même que les deux autres tomes.
Alily : quel est votre rapport avec la blogosphère, et tout cet engouement littéraire, blog, forum, sites, autour de la lecture ? Y-êtes-vous présente ?
S.A : La blogosphère et les réseaux sociaux sont des incontournables dans notre société. Je trouve très important d’y être présente, d’ailleurs j’ai mon propre blogue, une page Facebook personnel et aussi une pour chacune de mes séries, je suis sur Twitter, Pinterest et même Scoop.it. Bref, j’essaie d’être un peu partout. Étant une fervente lectrice, je trouve important qu’il y ait cet engouement littéraire sur le web, cela permet aux gens de découvrir les romans sur le marché. Lire est un passe-temps fabuleux, mais aussi d’une grande richesse.
Alily : Portez-vous de l’importance au retour des lecteurs, à leurs critiques, leurs ressentis ?
S.A : C’est primordial pour moi! J’aime avoir l’opinion des lecteurs, savoir ce qu’ils ont ressenti en lisant mes romans. J’ai beaucoup de plaisir à échanger avec eux sur les réseaux sociaux. Cela me permet de savoir ce qui les touche, ce qu’ils aiment, voire leur vision des choses. Ce point de vue extérieur est très intéressant.
Alily : Que pensez-vous du livre numérique ? Vous êtes plutôt papier ou écran ?
S.A : Je ne sais pas trop! Il est certain qu’un livre numérique a son utilité et est très pratique, surtout pour les personnes qui partent en voyage. Cependant, il y a un côté moins reluisant pour les auteurs à ce sujet. C’est très triste lorsqu’on découvre que l’un de nos romans a été piraté et qu’il est offert gratuitement sur le web. Pour ma part, je préfère tenir un roman papier entre mes mains!
Alily : Un événement a eu lieu récemment à Québec pour le salon international du livre de Québec. Comment avez-vous vécu votre expérience ? Avez-vous fait de belles rencontres ? Comment avez-vous trouvé la ville de Québec ? Venez-vous souvent dans ce petit coin de la province ?
S.A : Québec est une très belle ville et j’adore m’y rendre. Cette ville a un cachet bien spécial que l’on ne retrouve nulle part ailleurs au Québec, surtout à l’endroit où se trouvent les premières bâtisses et les fortifications qui datent de la colonisation.
Le Salon du livre de Québec est le deuxième plus gros événement littéraire après celui de Montréal. C’est donc une étape importante dans la vie d’un écrivain. J’adore l’ambiance qui y règne, les rencontres que l’on y fait…
Ce fut d’ailleurs un événement marquant et des plus enrichissant. De belles rencontres, des échanges intéressants, ainsi qu’une belle visibilité dans le kiosque d’AdA. Je suis très contente!

7 commentaires:

  1. très sympa cette interview!Je suis ravie qu'elle préfère le livre papier comme moi,lol!
    Lecture plus que probable à découvrir et les couvertures des livres sont très belles,je les trouve magnifiques!

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    1. Audrey: tu as vu Avallon est son grand coup de coeur!Je me rends compte qu'il va falloir que je trouve ces bouquins....beaucoup de gouts en commun avec sa passion.Dommage que Québec soit si loin parce que là j'irai la rencontrer avec grand plaisir!

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    2. Au plaisir de vous rencontrer un jour, twix! Bonne soirée! :-)

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    3. Oui, "les dames du Lac", est un de mes tout premiers coup de coeur "fantasy".
      Merci pour cet échange, et oui pourquoi pas une rencontre en chair et en os!

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  2. Wa ! Elle m'a l'air plutôt cool cette auteure ! je ne la connaissais pas ! Je vais peut-être me procurer un de ses livres !

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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