Résumé :
Au château de Castelcerf le roi Subtil Loinvoyant règne sur les Six Duchés ; il est aidé dans sa lourde tâche par son fils Chevalerie qui comme son père et tous les nobles du royaume porte le nom de la qualité que ses parents espéraient le voir développer. Ainsi le frère du Roi-servant s'appelle t'il Vérité et leur demi-frère, né d'un second lit, Royal.
Suite à une aventure restée inconnue de tous, Chevalerie donne à la lignée un nouveau descendant : un bâtard, dont la simple existence va bouleverser le fragile équilibre qu'avait établi le roi pour contrôler ses turbulents fils. Ce héros malgré lui, nommé Fitz, voit son avenir s'assombrir au fil du temps. Alors que les autres enfants ont déjà leur place à la cour et dans ses intrigues, lui devra la mériter et servir la couronne en devenant ce que personne ne voulait être : l'Assassin royal. Au service de son roi il apprendra les poisons, le meurtre et la trahison..
Dans la famille royale des Six-Duchés, je demande le fils illégitime: Fitz, bâtard princier. Certains sou
Avis d'Audrey :
Il y a quelques mois j’ai rencontré Marie Pavlenko auteur du Livre de Saskia, (livre jeunesse que je recommande au passage). On a échangé sur nos goûts littéraires respectifs, elle m’a avoué détester Mercy Thompson, (gros coup à mon moral, on ne touche pas à Mercy ! mais je me suis ressaisie, ne nous fâchons pas dès la première rencontre). On s’est quand même trouvé un point commun, un penchant pour le genre Fantasy.
Ainsi j’ai eu droit à un « comment tu ne connais pas L’assassin royal ? ». je me suis retrouvée idiote, et au vu de son enthousiasme j’ai couru commander le premier tome de cette série fantasy de Robbin Hobb.
Cette lecture a été une découverte, pour le moins troublante. Le début a été assez prenant, on suit la vie d’un jeune orphelin, le bâtard du prince Chevalerie, recueilli par le maître d’écurie de la maison royale. Sa vie est dure… On se sent, en même temps que lui, seul et désemparé. On souffre de cette vie si difficile, mais on nourri l’espoir que le genre Fantasy se révèle dans cette histoire assez commune et nous embarque dans un peu plus de merveilleux. Alors on attend…
Une attente très surprenante. On s’attend à rencontrer des monstres, des dragons, des magiciens, loups-garous ou autres créatures imaginaires qui peuplent ce genre littéraire cher à Tolkien. Sauf que…non. On se retrouve à découvrir de petites subtilités paranormales, des finesses d’intrigues royales à une époque retirée. Et tout cela suffit à faire de ce roman un roman Fantasy.
Car oui, n’oublions pas que ce genre littéraire inspiré des légendes « arthuriennes », met en place une histoire à une époque « chevaleresque », une époque ancienne loin de toute technologie. De plus, la Fantasy, met en avant une histoire où une quête avec des éléments merveilleux qui rappellent ceux du conte. Dans notre conscience collective on pense tous à Merlin l’enchanteur, à Bilbo le Hobbit ou à des faës, Dragons, Nymphes et autres créatures mythologiques.
Chez Robbin Hobb, laissez au vestiaire tous ces lieux communs. Laissez place au « vif » cette capacité de se lier aux animaux, à « l’art » cette technique télépathique intense qui nous dépasse encore dans ce tome. Et surtout laissez place aux Pirates rouges, ennemis terrifiants qui ont le pouvoir d’anéantir l’esprit de leurs captifs.
Ainsi, de manière progressive, le lecteur découvre un monde étrange à travers les yeux de Fitz, jeune garçon catapulté malgré lui dans les tourments et les luttes d’un royaume.
Pour ma part il a été très difficile de rentrer réellement dans cette histoire. D’une part, car j’ai trouvé que la condition de ce jeune héros était trop dure, parfois difficile à supporter (oui je sais je suis trop sensible, il faut que j’arrête les romans jeunesses à l’eau de rose). D’autre part, car j’ai été complètement déroutée, ne m’attendant pas du tout à ce genre de roman, d’histoire, d’ambiance.
Au final, la dernière partie du roman se trouve beaucoup plus haletante, on plonge dans des intrigues de cour…Je n’en dirais pas plus. Et lorsque j’ai refermé le livre. J’ai ressentis un manque. J’ai réalisé, tout à coup, que malgré moi je m’étais fortement attachée à ces personnages si atypiques et bourrus, et je me suis sentie comme obligée de connaître la suite.
Suite que j’ai beaucoup plus appréciée. Sûrement qu’une fois les personnages, le décors et surtout l’atmosphère ainsi plantés dans ce premier tome, on se sent plus à l’aise avec le monde que nous propose Robbin Hobb.
Je terminerais simplement par dire que c’est du roman fort et intelligent. Même si ma petite vision de lectrice a été perturbée, j’ai eu le sentiment que c’était pour la bonne cause, que je lisais quelque chose de grand, peut-être même d’incontournable. L’auteur nous propose de nouvelles choses, des terres inconnues, elle bouleverse nos habitudes…En cela elle est très forte. De plus, le style est magnifique, parfois poétique.
Point de bit-lit ou d’intrigue simpliste, là, nous entrons dans une autre catégorie, on élève le niveau, et parfois, ça fait du bien !
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