dimanche 7 avril 2013

Averia, tome 3 : Myr

Couverture de Averia, Tome 3 : Myr


Quatrième de couverture:

Deux années se sont écoulées depuis l’insurrection qui a secoué Averia. Sur la colonie occupée, la vie a repris son cours normal. La nomination d’Haraldion, l’allié de Seki au temps de son emprisonnement, au poste de Gouverneur laisse présager un avenir meilleur pour les habitants de cette planète. Alors que Seki s’efforce de rattraper son retard dans ses études, Myr, elle, éprouve plus de difficultés à retrouver une vie paisible. La révolution qu’elle chérissait de tout son être lui a été arrachée des mains et ce qu’elle a vu sur Terre a terminé de souffler ses convictions. Dans l’obscurité, à l’abri des regards, Myr se lie à des gens dangereux. Partagée entre son désir de protéger sa famille et sa quête pour rallumer les braises qui agonisent en elle, Myr posera des gestes qui enflammeront beaucoup plus que son propre coeur.


L'avis d'Audrey:

Pour ma part ce fut une bonne surprise.

J'avais trouvé le tome 1 intéressant, le tome 2 décevant. Et bien je me réconcilie grandement avec la série grâce à ce tome 3.


Nous retrouvons les personnages, deux ans après leur aventure révolutionnaire. Seki et sa petite sœur Myr. Elles ont mûri,  évolué, et franchement leur personnalité a gagné en subtilités et en intensité. Je les avais trouvées un peu trop caricaturales. Seki très naïve et pacifiste. Myr très noire et dure. Là rien n'est tout blanc ni tout noir. Les deux jeunes filles ont appris de leurs erreurs, se sont endurcies ou attendries, se sont remises en question et ont avancé. Elles ont repris tant bien que mal le cour de leur vie. Mais rien ne sera jamais plus pareil, elles le savent et se sont créées une carapace pour faire bonne figure. Elles se livrent à un véritable combat intérieur, et c'est une véritable palette d'émotions et de ressentis que nous décrit très bien Patrice Cazeault dans ce nouvel opus d'Averia.


Myr, a désormais 16 ans, et sa crise d'ado est à son paroxysme. Si elle se montre plus attentive avec sa famille, plus compréhensive envers sa sœur (sœur qu'elle a sauvée au détriment de son engagement révolutionnaire) elle ne cache pas moins ses blessures, ses traumatismes. Alors pour oublier ses rancœurs elle va traîner le soir dans un bar insalubre et mal fréquenté. Elle espère y retrouver le mystérieux Kodos. Celui qui a mené les humains à l'insurrection il y a deux ans. Il est toujours aussi en colère, haineux, aigri... Et souhaite venir à bout des Tharasiens qui occupent Averia. Myr en tant que soeur de « la célèbre pacifiste Séki Jones », va devenir un outil dans sa lutte. Elle, elle voit en lui l'homme qui la protège, qui ne l'abandonnera jamais, celui qui la comprend, qui partage ses idées.

Un couple explosif, c'est le cas de le dire. Parallèlement on suit Séki, qui renoue avec son passé. passé qu'elle avait tenté d'occulter...


Alors, merci Patrice, je lui avais reproché le manque de romance dans ses précédents tomes, et là il nous fait un bon mélange de romances et d'intrigue politique. Les destins se croisent, toujours aussi tragiques. Mais cette fois on y voit des sentiments amoureux encore très subtils et pudiques qui illustrent joliment ce sombre récit.


Encore une fois, cette histoire science-fiction est très bien écrite, avec cette alternance de points de vue. Un coup c'est Myr qui narre. Un autre c’est Séki qui prend le relais du récit. Enfin, le tout ponctué d'interventions médiatiques ou politiques. 

J'ai lu ce troisième tome en un clin d'œil, véritablement curieuse de suivre nos deux héroïnes dans leur tourmente. Et pour tourmente il y en a , aussi bien au niveau de leur vie personnelle, que de l'avenir de leur colonie, Averia. Mais ce qu'arrive parfaitement à nous retranscrire l'auteur, c'est le lien entre les deux. Les destins de ces deux filles semblent étroitement liés à celui de l'histoire de leur cité.


Si j'ai trouvé ce dernier roman très agréable à lire et bien mené, je ne mettrai pourtant pas un coup de cœur. En effet j'ai trouvé que l'auteur en gardait encore trop sous le coude. Je sens qu'il nous réserve trop de choses, qu'il s'amuse à nous faire languir, comme cette fin suspendue insoutenable. Il n'exploite pas encore assez son matériaux... je deviens exigeante je sais!


Oui Patrice ce tome 3 est réellement réussi, mais je sens que tu n'es pas à ton maximum. J’ai aussi l’impression que tu souhaites nous faire souffrir et nous laisser dans des doutes et des questions!

Pour cela je t'en veux et je ne t'accorde pas mon "vénérable coup de cœur", mais sache qu'on en est pas loin (oui, je suis prof je me la joue appréciations de bulletin genre "peut mieux faire au prochain trimestre!")

Ce sera peut être pour le prochain tome ? 

Et n'oublie pas je veux de la romance, tu es sur le bon chemin, ne lâche rien...



"Je laissai mon regard se promener sur la foule. J'éprouvais de la difficulté à imaginer Myr au milieu de tous ces gens, comme si un blocage mental m'empêchait de la voir traîner dans les coins sombres avec des types louches. Bien sûr, je connaissais dans cette réaction un réflexe de grande soeur. Myr aimait l'ombre. Que venait-elle chercher ici?
Kodos, évidemment.
Au temps de l'insurrection, elle lui vouait une admiration inexplicable. Il dégageait un certain magnétisme, mais il s'agissait d'une attraction dangereuse. Kodos consumait tout ce qui l'approchait...."


Merci à notre partenaire, les éditions ADA et leurs distributeurs français, pour m'avoir fait parvenir ce livre.

3 commentaires:

  1. Wow! Merci Audrey.
    J'aime toujours tes critiques. Pour ce qui est du défi que tu me lances... Je me rebrousse les manches! ;)
    Je fais le pari que mon tome 4 saura te réconcilier avec Annika!
    Merci encore. Vous faites un incroyable travail de diffusion de la littérature, Alily et toi.

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  2. De rien, avec plaisir...
    J'ai mis le temps à le lire, ce tome, mais je me suis bien rattrapée!
    Bonne continuation, j'ai hâte de lire la suite

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  3. lol Audrey !
    J'adore tes chroniques. Je t'imagine bien donner des petites tapes sur les mains... oui...tu n'as pas manqué ta vocation en allant professeurs ! Je ne te connais que virtuellement mais je peux te dire que tu l'as l'affaire MDR

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