dimanche 15 septembre 2013

Un spin-off de la série Les loups de Mercy Falls



Maggie Stiefvater, l’auteur de Frisson et de La Prophétie de Glendower, va sortir un spin-off de la saga Frisson !!!!!!
Et c’est Cole St Clair qui en sera le héros ! 

Moi-même j'avais été assez frustrée par la fin de cette jolie trilogie. j'en voulais davantage. M’étant beaucoup attachée aux personnages secondaires de Cole et Isabel, j'avais l'espoir de les retrouver un jour... Et bien j'en suis la première ravie! 
Nous retrouverons donc bientôt le ténébreux Cole St Clair, quant à Isabel, c'est encore le suspense... J'espère qu'on la retrouvera également, j'avais beaucoup aimé son petit caractère et son franc-parler.


Allez, par ce que c'est vous, voici mon extrait préféré de la série initiale avec nos deux "héros secondaires". 
La première rencontre entre Cole et Isabel.
Attention ça décoiffe:
Couverture de Les Loups de Mercy Falls, tome 2 : Fièvre


-Pas un geste! a intimé une voix de femme.
Malgré l’intrus en costume d’Adam dans sa maison, elle ne trahissait aucune frayeur, et j’en ai déduit que, si je me retournais, je me retrouverais sans doute nez à nez avec le canon d’un fusil. Je sentais avec acuité les battements trop mesurés de mon cœur dans ma poitrine. Comme ça me manquait, l’adrénaline !
Je me suis retourné.
C’était une fille, une jeune fille d’une beauté quasi annihilante dans le style je-te-consumme-le-cœur, aux yeux bleus immenses partiellement dissimulés derrière une frange blonde en dents de scie, et dont la posture et la ligne des épaules indiquaient qu’elle ne s’en laisserait pas conter. Elle m’a balayé du regard, des pieds à la tête et retour, et j’ai eu l’impression d’avoir été jugé et reconnu décevant.
J’ai essayé de sourire.
-Bonjour ! Désolé, je suis tout nu.
-Enchantée ! Désolée, je suis Isabel, a-t-elle rétorqué du tac au tac. Qu’est-ce que tu fais chez moi ?
Question à laquelle il n’existait pas vraiment de bonne réponse.
On a entendu en bas une porte qui se refermait, et nous avons sursauté de conserve. Mon cœur a geint derrière mes côtes, et j’ai été surpris de ressentir de la terreur – de ressentir quoi que ce soit, après une si longue période de néant total.
Je me suis figé sur place.
-Bonté divine !
Une femme surgie au pied de l’escalier me lorgnait à travers la rambarde de la mezzanine. Ses yeux se sont tournés vers Isabel.
-Oh, mon Dieu ! Qu’est-ce que… ?!
Je me voyais sur le point d’être trucidé, et à poil, qui plus est, par deux générations de très belles femmes.
-M’man ! a coupé sèchement la plus jeune. Cela te dérangerait de ne pas mater comme ça ? c’est positivement obscène !
Sa mère et moi avons cillé, bouche bée.
Isabel s’est approchée et penchée par-dessus la balustrade pour tonner :
-On ne pourrait pas avoir un peu d’intimité, par ici !
Ce qui a tiré sa mère de la transe.
-Isabel Rosemary Culpeper ! s’est-elle exclamée d’une voix qui grimpait dans les aigus. M’expliqueras-tu enfin ce que ce garçon tout nu fait dans cette maison ?
-A ton avis ? Qu’est-ce que tu crois que je fais avec lui ? Carrotnose t’a pourtant prévenue que je risquais de passer à l’acte, si vous persistiez à m’ignorer. Eh bien, voilà, je passe à l’acte ! C’est ça, regarde-moi avec des yeux ronds, j’espère que tu apprécies le spectacle ! Je ne sais pourquoi tu exiges que nous suivions une thérapie, quant à toi, tu n’écoutes même pas ce que te dis le docteur, alors vas-y maintenant, punis-moi pour tes erreurs !
-Mon petit ! a dit sa mère sur un ton bien plus bas. Mais…
-Et estime-toi heureuse que je ne sois pas debout au coin d’une rue à me prostituer ! a rugi Isabel.
Elle a pivoté vers moi, et son visage s’est radouci d’un coup. Elle a poursuivi à mon adresse, d’une voix un million de fois plus légère :
-Je ne veux pas que tu me voies comme ça, chéri. Retourne dans la chambre, d’accord ?
J’étais un acteur jouant sa propre vie.
En bas, la mère d’Isabel a passé une main sur son front en évitant de regarder dans ma direction.
-Je t’en prie, dis-lui au moins d’enfiler quelque chose avant le retour de ton père ! Je vais aller prendre un verre pendant ce temps-là. Et je ne veux plus le voir.
Elle nous a tourné le dos. Isabel m’a agrippé le bras – le contact de sa main sur ma peau m’a fait comme un choc- et m’a tiré jusqu’à une porte. Je me suis retrouvé devant une salle de bain toute carrelée de noir et blanc, dont la plus grande partie était occupée par une immense baignoire aux pattes griffues.
Isabel m’a propulsé à l’intérieur si violemment que j’ai failli tomber dedans et elle a refermé la porte.
-Pourquoi diable es-tu humain si tôt dans la saison ?
-Tu sais ce que je suis ? j’ai demandé stupidement.
-Je t’en prie ! (Sa voix débordait d’un tel mépris qu’elle menaçait d’en devenir séduisante : personne-absolument personne- ne me parlait comme ça.) Soit tu fais partie de la meute de Sam, soit tu n’es qu’un quelconque pervers à poil qui pue le chien !

Maggie Stiefvater, Fièvre, Pages 97-100, Hachette balck-moon.


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