Les haut Conteurs Tome 1 : La voix des rois

Résumé :

Au XIIe siècle, les Haut-Conteurs, prestigieux aventuriers et troubadours portant la cape pourpre, parcourent les royaumes d'Europe en quête de mystères à éclaircir, d'histoires à collecter et à raconter. Leur quotidien se nourrit de la vérité cachée derrière la rumeur, les superstitions et les légendes. Ceux qui ont la chance de les entendre s'en souviennent toute leur vie. Les Conteurs possèdent la voix des rois, une voix dont ils usent comme d'un instrument magique. Mais ces éblouissants vagabonds ne chassent pas que des frissons. Dans le secret, ils recherchent les pages disparues d'un livre obscur, un ouvrage vieux comme le monde que certains croient écrit par le diable en personne. Et ce livre, Roland un fils d'aubergiste que rien ne destine à l'aventure, pourrait bien en percer l'énigme. Car à treize ans, il devient le plus jeune garçon à poser la cape pourpre sur ses épaules et il semble tout désigné pour devenir le héros d'une grande histoire, une histoire de Haut-Conteur...

L’avis d’Audrey :

Pour ma part je n’ai pas accroché du tout à ce roman. Pourtant j’étais certaine de m’engager en terrain conquis. J’aime le genre, l’époque, je n’avais lu que de bons commentaires…De plus les éditions scrinéo ont fait une belle publicité stipulant le succès de ce titre  : « prix Elbakin.net du meilleur roman fantasy jeunesse », « finaliste pour la 23è édition du prix des incorruptibles », « finaliste pour le prix chimère 2012 ». Impossible donc, de passer à coté de ce « grand » roman fantasy….Et pourtant c’est bien ce qu’il c’est passé, je suis passée à coté !

Roland fils de Robert l’aubergiste de « La broche rutilante », a pour destin de reprendre le chemin de son père, et devenir aubergiste à son tour. Pourtant il rêve d’aventures et de voyages. Ses rêves vont se concrétiser le jour où il croise la route d’un haut conteur célèbre, « Le flamboyant ». Il va être celui qui le découvre blessé dans la forêt et deviendra le porteur de son message mystérieux, et par la même, de sa cape  rouge de haut conteur…

L’idée de départ est très bonne. Cet ordre de conteurs, aventuriers, héritiers des plus grandes histoires, et des plus sacrés mystères…Qui usent, drapés de leur cape pourpre, de leur « voix de roi » pour subjuguer leur auditoire ! De plus nous suivons un jeune héros malgré lui, qui se retrouve entre apprentissage et aventure…des rebondissements, une enquête, des retournements de situation, de la peur, des personnages maléfiques, tout y est pour nous faire passer un bon moment!

Alors pourquoi ce livre n’a pas réussi à m’embarquer ? 

Je dirais premièrement le rythme, je me suis ennuyée. Pour une lecture jeunesse j’ai trouvé le récit assez plat, long. D’habitude, il y a dans ce genre de lectures, un petit plus, ce « peps » qui accroche le lecteur très vite dés la première page et ne le lâche qu’à la dernière. Là j’ai eu souvent envie de lâcher mon bouquin.

Deuxièmement l’ambiance sombre, sinistre et inquiétante. Certains apprécieront, moi j’ai eu souvent l’impression d’être, non pas dans un livre fantasy, mais dans un livre d’horreur jeunesse. Ici, on croise sans arrêt des goules décharnées aux yeux vitreux, on suit les personnages, des pages durant, dans des cimetières , dans des galeries de catacombes, on pourchasse le malin dans une forêt, la nuit…l'action se passe la nuit, entourée d'une brume maléfique, d'un loup aux yeux jaunes qui guette... J’ai eu envie de souffler un peu. Je ne m’attendais pas à autant de noirceur. 

De plus, ici, point de romance pour alléger un peu l'ambiance, juste l'évocation d'un premier baiser avec une fille du village. Certes on n'est pas obligé d'avoir une belle romance, mais ça aurait permis de sortir de notre récit angoissant. C'est mon coté "fille" qui parle. Il est certain que cette intrigue vise un public de garçons! Vu le nombre de romans jeunesse qui visent les filles, c'est amplement légitime.

Enfin, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, si sympathiques soient-ils, car l’auteur nous les présente au compte goutte. On n’a aucune description, très peu de sentiments, se sont des personnes secrètes. Le jeune héros, est perdu, mais l’auteur ne nous dévoile pas assez son ressenti, sa psychologie. Cela reste précaire. La narration extérieure à l’histoire en est sûrement pour quelque chose. Je me rend compte qu’il est plus aisé de s’identifier et de s’attacher à un personnage lorsque l’on a une narration à la première personne, et un point de vue interne. J’aurai aimé davantage connaître Mathilde et bien entendu Roland…

En bref, j’ai trouvé que tout était là pour faire de ce livre un très bon roman, mais pas assez fouillé ou approfondi. Dommage. Cela reste mon humble avis, car par ailleurs, je n’ai lu que de bonnes critiques !

A vous de voir, et venez m’en faire part !