Numéro 4

  

Résumé :

 Neuf d'entre nous sont venus sur Terre. Notre but était de grandir, de nous entraîner et de nous réunir pour ne faire plus qu'un afin de les combattre. Mais ils nous ont trouvés et nous ont pris en chasse les premiers. À présent, nous sommes tous en fuite. Nous nous cachons en permanence, pour que personne ne nous repère. Nous vivons parmi vous sans que vous vous en rendiez compte. Mais eux le savent. Ils ont attrapé Numéro Un en Malaisie. Numéro Deux en Angleterre. Et Numéro Trois au Kenya. Ils les ont tous tués. Je suis Numéro Quatre. Le prochain sur la liste.

L'avis d'Audrey :

Je me suis lancée dans cette lecture sans trop d’idée ni d’enthousiasme, avant même de savoir qu’un film allait sortir. 

Très vite j’ai été emballée, d’une part par la narration au masculin. Cela fait du bien d’avoir un roman jeunesse raconté par un jeune garçon. Ce qui m’amène à mon « d’autre part », on a là une histoire de science-fiction qui sort de tous les clichés actuels surnaturels, et sort surtout de la romance centrale autour de « la jeune fille en fleur ». Finalement de la romance il y en aura, une assez jolie et importante, mais du point de vue du garçon. 

Alors, effectivement, j’ai été conquise, de découvrir un livre jeunesse original, et différent des effets modes !

Le style est très simple, les chapitres se lisent vite. 

L’intrigue de base est claire, une planète éloignée, une civilisation pacifique, les Loriens, se voient décimés par d’affreux habitants de Mogadors, poussés par l’esprit de conquête. Les Mogadoriens ont donc tué l’ensemble de ce peuple, pour posséder les richesses de Lorien.

Avant ce terrible génocide, quelques enfants, dotés de dons, seuls héritiers de leur civilisation, sont envoyés sur Terre, pour se cacher. Ils sont dispersés, séparés, chacun encadré d’un mentor pour les éduquer. Chacun porte un numéro. Ils ne peuvent être tués que selon cet ordre numérique.

L’histoire nous plonge dès le départ dans du suspense, lorsque nous apprenons que les trois premiers ont été tués par des Mogadoriens, et que le héros porte le chiffre 4.

Il s’ensuit un récit de ses multiples identités, de sa vie d’adolescent, obligé de se cacher, de changer de ville, de recommencer dans un nouveau lycée… De changer maintes fois de vie, pour échapper aux Mogadoriens. Dans son périple Henry est là pour l’aider, notamment à développer ses dons, et à découvrir l’héritage de sa planète. De jolies descriptions de Lorien, quelques retours en arrière sur ses parents perdus, apportent un peu de poésie dans une histoire de traque.

De la poésie il y en aura avec Sara, très vite notre héros tombera sous le charme et une charmante histoire d’amour adolescente ponctura l’intrigue.

Bien sûr on est dans une lecture jeunesse, on n’échappe pas, à la vie au lycée, les rivalités, les amitiés. Relations que je vous laisse découvrir.

Pour ma part, j’ai plutôt apprécié, c’est divertissant, sans prétention, mais plaisant…alternant entre l’initiation du héros, les émotions et l’action. C’est un bon cocktail jeunesse !

 L'avis d'Audrey sur le film :

Alors là on est dans le stéréotype du film pour adolescent. 

Et là je m’insurge !

Tous les clichés sont présents, quitte à se démarquer du livre. Dans le roman notre numéro Quatre est un pauvre type, un gamin de 15 ans, perdus et timide. Balloté de droite à gauche…qui va progressivement, au fur et à mesure de ses épreuves, de sa vie, de ses rencontres, gagner en maturité et en force. Mais c’est ce qui fait l’intérêt du roman et de son héros.

Là dés les premières images on a une fête de jeunes sur une plage ensoleillée. On découvre le corps parfaitement musclé et bronzé de Alex Pettifer (numéro 4), en train de faire des prouesses sur un scooter de mer. Ce qui lui attire l’intérêt de tous les jeunes gens notamment des belles filles en bikini !

On est à l’opposé de l’ouverture du roman, où le héros est solitaire, sans ami et n’ose, ou ne peux parler à personne! cette scène est là uniquement pour emballer des ados trop habitués à ce type d’images ! Cela a le don de m’énerver !

De plus le film fait l’économie, comme toute adaptation, de certains détails de l’histoire, mais met l’accent sur la romance et l’action.

Ainsi, si l’histoire avec la belle Sara est assez correspondante et jolie, la moitié du film est essentiellement accès sur un final époustouflant d’actions et d’explosions, quitte à bâcler les émotions des relations entre les personnages.

Alors, les amateurs d’effets spéciaux, de coup de feu en tous sens, d’explosions, de monstres démesurés, en auront pour leur argent.

Enfin, dernier petit coup de gueule, numéro 6, n’est pas le petit brin de fille brune du roman, mais une sorte de top modèle vêtue de cuir noir, roulant à moto, faisant tout « exploser » sur son passage dans un savant ralenti pour montrer sa belle chevelure blonde virevolter ! Si là on n’est pas dans la caricature avec un grand C, je ne m’appelle plus Audrey.

Bon je suis méchante, le réalisateur a voulu imiter les films de John Woo, piètre imitation.

En bref les amateurs de films d’action type jeu vidéo, et de jolies romances adolescentes seront ravis !

Avis donc aux amateurs !