mercredi 30 octobre 2013

Zephyr


On vous laisse la parole:
Après Dine voici une chronique très longue et enthousiaste de Luna. Bravo à elles de Jouer le jeu des chroniques, pour nous...
Et vous, un titre vous tente pour en parler?


Couverture de Zéphyr


Résumé:

Après avoir survécu à une violente agression lors de ses 15 ans, Melinda Violette, pensait ne plus jamais entendre parler de cette étrange marque qui se trouvait sur la main de son sauveur. Pourtant, 10 ans plus tard, lorsque son meilleur ami, Nathan, lui offre un pendentif en tout point identique à la cicatrice en forme de spirale de l’homme qui l’avait immanquablement sauvé de la mort, elle commence à se poser des questions sur lui. Et quand le lendemain matin, elle se réveille invisible, elle s’empresse d’appeler Nathan à la rescousse. Comme ce dernier continue à nier toute implication dans ce qui lui arrive, elle est convaincue qu’il lui cache quelque chose. D’autant plus qu’il n’a pas l’air tellement surpris de la trouver dans cet état.

Sortie le 6 Novembre 2013.

L'avis de Luna:



     En ayant refermé ce livre j’étais sûre d’au moins deux choses, primo faire mon deuil de cet univers pour passer à un autre risquait de prendre beaucoup de temps. Deuxio, que ce futur billet allait s’avérer très délicat et complexe à rédiger. Une fois encore mon intuition ne m’a pas détrompée.

     Tout d’abord revenons aux origines de ma découverte de « Zéphyr », une façon assez originale de faire connaissance, mais non moins passionnante et divertissante.
J’étais pour ainsi dire tombée sur un prologue sur le net qui m’avait d’entrée enthousiasmé, malheureusement, je n’avais pas noté l’adresse du site et du coup avais pesté face à ma maladresse de ne pouvoir le retrouver. Ce n’est que quelques mois plus tard en octobre 2012 précisément que la chance me sourit et que je mettais enfin la main sur le texte tant convoité. C’est à partir de ce jour que je suivis avec intérêt chaque chapitre que l’auteur nous offrait au compte-gouttes. J’assaillis d’ailleurs cette dernière d’une myriade de questions au sujet de son œuvre et c’est avec passion et surtout beaucoup de patience qu’elle y répondit, par ce biais, j’appris que son histoire s’épanouissait dans le genre Urban Fantasy et serait le premier d’une saga. Totalement accro à son univers, j’accueillis avec joie la proposition inattendue de Nathalie Chapouille, découvrir en avant-première son bébé en intégral, une occasion que je ne pouvais refuser au vu de l’état de manque que me procurait ce titre après ce lent effeuillage bel et bien calculé pour nous mettre l’eau à la bouche. Ne dit-on pas que le point commun des bons auteurs est le sadisme, peut-être était-ce un signe avant-coureur, en tous les cas, au vu de la façon de procéder de la demoiselle, cette dernière avait déjà de bonnes prédispositions quant à nous faire rager et saliver après chaque fin de chapitre. Il ne me restait plus qu’à savoir si les premières impressions seraient les bonnes ou se révéleraient  malheureusement, n’être qu’une énième poudre aux yeux…
   L’urban-Fantasy est un genre très prisé Outre Atlantique et bien évidemment sur notre territoire. Tant de titres pullulent sur nos étagères, des auteurs devenant même notre référence en la matière, hélas, comme tout succès ou effet de mode une impression de déjà vue commence à faire son apparition. Là où des ouvrages innovaient il y a peu de temps les histoires commencent malheureusement à sensiblement se ressembler. Je suis heureusement toujours bel et bien passionnée par ces univers fantastiques, mais je ne suis pas contre une petite tornade pouvant apporter sa touche personnelle et nous faire réaliser que L’urban-Fantasy et ses sous genre Bit-lit et Romance paranormale ne sont pas obligatoirement synonymes de vampires, garous ou démons.
   C’est donc avec beaucoup d’espoir que j’attendais ce « Zéphyr » écrit par une jeune auteure d’origine française signant ici son tout premier livre. Ces derniers mois m’ont prouvé que la France regorgeait de jeunes talents méritant d’être découverts et acclamés au vu des rivaux d’Outre Atlantique mettant, ne nous voilons pas la face la barre très haute. Restait à présent à savoir si ce titre remplirait mes nouvelles exigences et surtout si Nathalie Chapouille ferait partie des romancières dont les œuvres seraient à suivre avec assiduité ?

      Passons dès à présent à mon avis, qui je le souhaite, vous donnera envie de tenter cette aventure qui ne vous laissera aucun répit. En effet, une fois à l’intérieur de cet ouvrage difficile d’en ressortir sans en avoir terminé avec lui. Vous voilà avertis.

  Melinda Violette, jeune fille de 15 ans vient juste de fêter son anniversaire. C’est en sortant de sa soirée qu’elle sera sauvagement agressée par une jeune femme portant un katana. Sauvée in extremis par un homme arborant une étrange cicatrice sur la main, Mélinda gardera néanmoins quelques traumatismes de cette fameuse nuit. Nous la retrouverons 10 ans plus tard, la jeune fille ayant laissé place à une jeune femme qui n’a certes pas oublié cette douloureuse nuit, mais qui est tout de même parvenue à prendre le dessus. Entourée par sa famille, ses fidèles amies, mais surtout soutenue par son complice et meilleur ami Nathan, Méli a fait table rase du passé. Bien évidemment et fatalement, Melinda devait tôt ou tard être rattrapée par son passé, et c’est par le biais d’un collier offert par Nathan dont le motif ressemble étrangement à la cicatrice de son sauveur que les hostilités pourront bel et bien débuter, apportant son lot de tristesse, malheur, trahison, désillusion et effets secondaires…

  C’est porté par une plume fluide, agréable et incroyablement addictive que l’auteur nous emporte dans son univers flirtant habilement entre réalisme et fantastique. Un style grisant, malicieux et dynamique nous présentant une mythologie originale et rafraîchissante  L’auteur nous offre un premier roman se trouvant néanmoins bien loin des premiers balbutiements, tenant fermement les rênes de son intrigue du début à la fin. Nathalie Chapouille nous fait chavirer dans son œuvre menée tambour battant et dont le suspense rondement mené nous maintient fermement captif de son fracassant prologue à sa déstabilisante et rageante conclusion. Nous vacillons page après page, dévorons chaque chapitre non sans déplaisir avec une avidité ne cessant de croître  Un monde pourvu de personnalités réalistes et attachantes dont la psychologie travaillée avec beaucoup de minutie rend leurs interactions et réactions plus que crédibles. Des personnages profondément humains tant dans leurs qualités que leurs défauts.

     Parlons dès à présent de ces acteurs appelés à nous faire frissonner, intriguer et passionner.
Pour commencer, Mélinda l’héroïne de ce roman.
C’est par le biais de la narration de cette jeune femme que nous pénétrerons dans l’antre de « Zéphyr », un voyage exaltant, mais également douloureux pour cette dernière n’ayant pas été préparée à affronter le pire. Catapultée au cœur même d’enjeux lui étant inconnus et qui la dépassent, Meli n’aura de cesse de se débattre et de combattre un destin dont elle ne veut pas. Petit bout de femme attachant, drôle et n’ayant pas la langue dans sa poche, Mélinda aura toujours une répartie bien placée pour nous faire sourire nous offrant des passages parfois hilarants. J’ai d’ailleurs plus d’une fois gloussé, voir pouffer de rire, lors de ses interactions avec Nathan. Un humour se voulant communicatif et tombant à pic, sachant désamorcer certaines situations.
Deuxième protagoniste très important, laissant planer une aura de mystère autour de lui, Nathan. Je dois dire que je me suis très vite attaché à ce personnage même si certaines de ses actions m’ont tout bonnement excédée au même titre que Méli. Meilleur ami de l’héroïne, présent auprès d’elle depuis de nombreuses années, ce dernier cache néanmoins beaucoup de choses, mais dans quel but ? Personnage assez protecteur, jaloux et dévoué à sa meilleure amie dans les bons et mauvais moments. Homme assez drôle et taquin, Nate dévoilera cependant une part d’ombre fermement ancrée dans ses origines. Sa relation avec Méli se voudra douce, tendre, complice et surtout ambiguë, nous plongeant dans une ambiance romantique et sensuelle qui s’intensifiera et les consumera peu à peu.
Le dernier personnage important de cette histoire se nomme Alex. Oui, je vous vois déjà lever les yeux aux le ciel en vous disant « pitié pas un énième triangle amoureux ! » J’ai également eu la même réaction que vous, mais heureusement, l’auteur a su habilement bien l’amener sans jamais lasser au vu des rebondissements et de la tension croissante et omniprésente. Meilleur ami de Nate, Alex est un être assez égocentrique, fier, arrogant et pourvu de beaucoup d’humour, il deviendra celui que vous adorerez détester, mais qui parviendra également à titiller votre curiosité. Tour à tour détestable et attachant, Alex insufflera le chaud et le froid à sa convenance et démontrera qu’il est prêt à tout pour obtenir ce qu’il désire. Homme assez complexe et dangereux qui m’a fait fortement penser à un lion en cage, une fois la garde baissée s’en est terminé. Un rapport conflictuel mêlé de haine et de désir s’instaurera entre Méli et ce dernier, nous gratifiant de passages croustillants dont la tension sexuelle ira crescendo.
   Nathalie Chapouille a su équilibrer son récit entre aventure, fantastique, romances et érotisme. Les scènes d’amour se veulent bien décrites, sensuelles et saupoudrées d’une pincée d’érotisme. Un trio qui s’assombrira au même titre que l’intrigue et se voudra plus torturé que jamais nous offrant des scènes poignantes et désespérées.
Un petit dernier pour la route sans toutefois vous dévoiler son identité sera l’une des personnes qui tentera de tuer Mélinda au cours de ce récit. Cette personnalité psychopathe m’a à la fois glacée et fait pitié au vu de son passif. Personnage consumé par la folie, la rage et la vengeance qui n’hésitera pas à tuer qui que ce soit se mettant sur sa route.

   Ce tome introductif sera également pourvu de beaucoup d’autres personnalités appelées à croiser de manière douce ou douloureuse Mélinda, Nate et Alex. Je tairai donc sciemment leurs identités afin de conserver le suspense, car l’une des qualités primordiales de « Zéphyr » est le fait d’être dans l’incapacité d’anticiper la mythologie née de l’imaginaire de l’auteur, chaque théorie se révélant au bout du compte fausse. On est donc à la fois frustré, mais totalement satisfait de n’avoir pu deviner comment se déroulerait cette histoire.
Autre originalité de cette œuvre est que Nathalie Chapouille ne se cantonnera pas à l’aventure et destin fantastique de Mélinda, mais nous immergera également dans sa vie de tous les jours, mêlant étroitement sa famille et ses amies. Nous assisterons ainsi à ses sorties avec ses loufoques copines, en soirée ou à domicile, ses déplacements chez ses parents et même ses déboires au travail en début de roman.

  Il est temps à présent de parler des petits défauts, et oui il faut bien rester objectif, il n’y a pas de livres parfaits.
  J’ai pu relever quelques coquilles çà et là, des erreurs concernant le temps, mais pas de quoi nous piquer les yeux. Autre petit point, quelques facilités usées parfois, mais ne décrédibilisant nullement les fondements de l’histoire.

   Ce titre a-t-il comblé mes attentes et exigences ? La réponse est oui et même au-delà. Je me suis retrouvée totalement absorbée par cette ambiance grisante nous mettant un pied dans le réel et l’autre dans l’imaginaire. Un univers à la fois léger et sombre teinté de romances torturées et sensuelles. Une plume simple, mais fluide et surtout délicieusement addictive dont le récit se déguste et se dévore en même temps.
Un roman se révélant passionnant, touchant et poignant mettant en place les bases d’une mythologie vaste et complexe, promettant une suite riche en surprises. J’ai été charmée par cet univers apportant une bouffée d’air frais au genre, et c’est avec un sentiment de satisfaction mêlé de frustration que je refermais ce livre au vu du dernier chapitre oppressant et de cette conclusion bouleversante. Une œuvre unique tout en émotion qui engloutira vos soirées sans que vous ne vous en rendiez compte et ne puissiez rien y faire. Un titre d’Urban Fantasy made in France que je vous recommande très chaudement. 

5 commentaires:

  1. Luna chapeau bas pour cette chronique vraiment complète! Sacré boulot pour un livre qui t'as littéralement séduite et tu y a mise toute tes tripes afin de nous faire partager ton plaisir à le lire.Bravo!

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  2. Bravo Luna!!!
    que d'enthousiasme!
    tu a dépassé mes records de longueur! en tout cas tu donnes envie.

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  3. Bravo Luna !!!
    Sacrée chronique lol

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  4. Merci les filles et bravo pour les petites courageuses étant parvenues à lire mon billet jusqu'au bout lol! Et oui quand j'aime ou déteste un bouquin la longueur s'en ressent très largement. J'espère vous avoir donné envie de découvrir ce livre et que celles qui se jetteront dans l'aventure n'hésitent pas à poster pour qu'on puisse échanger nos ressentis respectifs ^_^!

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