lundi 23 février 2015

Aeternia, tome 1, la marche du prophète.

Couverture de Aeternia, Tome 1 : La Marche du Prophète

Résumé:

Leth Marek, champion d'arènes, se retire invaincu, au sommet de sa gloire. Il a quarante ans, une belle fortune et deux jeunes fils qu'il connaît à peine. C'est à Kyrenia, la plus grande cité du monde, qu'il choisit de les élever, loin de la violence de sa terre natale. Lorsqu'il croise la route d'un culte itinérant, une étrange religion menée par un homme qui se dit prophète, l'ancien champion ignore que son voyage va basculer dans le chaos. À Kyrenia, où l'on adore la Grande Déesse et les puissants du Temple s’entredévorent, une guerre ouverte éclate entre deux cultes, réveillant les instincts les plus noirs. La hache de Leth Marek va de nouveau tremper dans le sang... Le plus violent des combats est celui que l'on mène contre ses propres croyances.



L'avis d'Audrey:

Je me serais sans aucun doute laissée tenter par ce titre, aimant la plume de Gabriel Katz, la fantasy, et attirée par cette magnifique et troublante couverture. J'aurais sans aucun doute acheté ce livre, mais je me suis dépêchée de me le procurer, poussée par une curiosité sans nom à la lecture de nombreuses chroniques élogieuses, passionnées, voire hystériques sur la blogosphère...
Me voilà donc, enfin, après quelques semaines de sa sortie, à la découverte du premier tome de ce diptyque fantasy de Gabriel Katz, toujours dans le même univers que "Le puits des mémoires" et "La maîtresse de Guerre".

L'univers:
Comme une sorte de tout, de puzzle qui se forme, chacun de ces livres semblent constituer une pièce au monde imaginé par l'auteur. Ici, c'est la grande cité de Kirénia, le culte de la Déesse et les jeux des arènes de Morgoth qui sont dépeints. Mais dans l'ombre de cette nouvelle histoire, sont aussi évoqués la nécromancie, les terribles Woltaniens, les terres du Sud, le Royaume d'Azman, etc.

Comme d'habitude, l'histoire est sombre, le personnage central n'est pas un enfant de coeur, et les manigances de pouvoirs font leur petite sauce tout autour. Bravo à M.Katz qui continue à tisser sa toile, entre les peuples et les Royaumes, à nous embarquer dans un univers "pseudo-antique" foisonnant, où les manigances du pouvoir font froid dans le dos. Ça  pour être dépaysé et embarqué dans l'aventure, je l'ai été sans nul doute!

L'histoire:
Leth Marek s’apprête à prendre sa retraite et s'occuper enfin de ses deux enfants qu'il connaît à peine, après une longue et glorieuse carrière de gladiateur, véritable champion invaincu pendant plus de dix ans à Morgoth. C'est avec ses deux fils et les domestiques de sa maison, qui sont pour ainsi dire toute sa famille, qu'il prend la route vers Kirénia. Kirénia, La ville où tout se joue, capitale du culte de la Déesse et du commerce, cité florissante du savoir, là où il pense élever ses garçons comme il se doit.
Sur la route il rencontrera une troupe d'illuminés de la Déesse qui s'attaquent sans scrupule à une jeune femme. En intervenant dans une de ces banales attaques qui sévissent depuis peu les villages autour de Kirénia, Leth Marek ne pensait pas mettre son nez dans une grande querelle entre deux cultes. Celui de la Déesse de la nature et le nouveau culte d'Ochin, qui prône l'égalité des classes et rassemble de plus en plus d'adeptes. Une véritable guerre civile se trame au fil des pages, dans laquelle le héros jouer un rôle, bien malgré lui.

Le style:
Effectivement, les chapitres s'enchaînent et je n'ai pu lâcher le récit, happée par une histoire bien menée, où chaque chapitre nous laisse sur une petite touche de suspense. L'auteur alterne d'un chapitre à l'autre, d'un personnage à l'autre. Aucun répit, aucun ennui, nous ne sommes pas focalisés sur le héros, mais découvrons une foule de personnages secondaires peuplant cet univers trouble.
La plume est fluide, sans longues descriptions, simple à suivre. Pourtant je dois dire que j'ai été un peu déçue, je n'ai pas retrouvé l'intensité que j'avais lu dans "Le puits des mémoires". Ici tout est plus lisse laissant la place à l'intrigue. L’atmosphère est moins pesante, ponctuée par les traits d'humour du personnage de Desmeon, véritable beau gosse à la réplique facile et cinglante. Tout comme le petit chien qui suit partout notre héros et apporte cette touche attendrissante à ce monde de brute.

Alors, certes, cela m'a semblé plaisant, mais j'ai regretté un peu plus de profondeur, j'aurai aimé que la personnalité de Leth Marek nous apparaisse plus torturé, plus profonde, que l'on en sache davantage sur les autres personnages... J'ai eu l'impression que tous n'étaient que des pions dans un jeu destiné à servir une intrigue, j'ai eu envie de plus de psychologie.

La chute: 
Alors effectivement, la fin est digne d'une chute qui ne manquera pas de faire hurler, ou criser les lecteurs, et là encore je vais me faire la méchante de servie, je l'avais pressentie.... A trop lire que la fin présentait un retournement de situation énorme, je me faisais, au fil des pages, des scénarios parmi les plus tordus, pour finalement, trouver le bon....
Alors un conseil, ne pas trop en lire avant d’entamer un titre au risque de vous gâcher les effets de surprise.

En conclusion:
En somme, ce livre est loin de m'avoir déçue, non, il m'a tenue en haleine dans un récit bien rythmé et bien mené. Il m'a forcément donné très envie d'avoir la suite sous peu, et de poser moult questions à Gabriel Katz.... 
Je n'ai pu  m'empêcher, comme tant d'autres (à mon avis), de sourire et de m'attacher au personnage de Desmeon qui va sans aucun doute séduire plus d'une lectrices. Enfin, malgré mes quelques réserves, je ne peux que saluer l'imagination de l'auteur, cette capacité à nous embarquer dans son monde parfaitement maîtrisé.

Bref, une belle découverte pour moi, mais pas le coup de coeur attendu, désolée...


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