Délirium Tome 1

 

Lecture jeunesse, genre dystopie.

Résumé :

Lena vit dans un monde où l’amour est considéré comme le plus grand des maux. Un monde où tous les adultes de 18 ans subissent une opération du cerveau pour en être guéris. A quelques mois de subir à son tour « la Procédure », Lena fait une rencontre inattendue… Peu à peu elle découvre l’amour et comprend, comme sa mère avant elle, qu’il n’y a pas de plus grande liberté que laisser parler ses sentiments. Même si cela implique de quitter ses certitudes… 

« Ils prétendent qu’en guérissant de l’amour nous serons heureux et à l’abri du danger éternellement. Je les ai toujours crus. Jusqu’à maintenant. Maintenant, tout a changé. Maintenant, je préférerais être contaminée par l’amour ne serait-ce qu’une seconde plutôt que vivre un siècle étouffée par ce mensonge. »

L’avis d’Audrey :

J’ai été enchantée d’entamer ce roman, car pour ma part, et notamment depuis Hunger Games, je suis particulièrement friande de dystopie. C’est avec enthousiasme, que je m’y suis plongée, trouvant l’idée de départ, bien que déjà utilisée (par exemple dans le célèbre classique « Le meilleur des mondes ») intéressante à exploiter pour un lectorat adolescent.

Ainsi, on a pas mal de codes jeunesses complètement chamboulés. Si vous pensez lire quelque chose de frais, gai, rythmé, jouant sur les codes qui ont fait succès dans d’autres romans jeunesse alors ne vous attardez pas sur ce roman.

Ici peu d’action, pas de jeune fille magnifique et courageuse possédant une force ou des dons particuliers, pas de romance magique, pas de vampire pas de loup… On est à l’opposé.

Effectivement, l’héroïne est presque une anti-héroïne. Rien ne semble nous pousser à nous attacher à elle. Elle est commune, effacée, sans trop de personnalité, se soumet sans cesse en silence, affiche un physique banal voire peu attirant… Très difficile de nous identifier à elle tellement on a envie de la secouer, de la pousser à se révolter.

Elle le fera mais tard.

Car oui le maître mot de ce roman est patience et introspection. Léna va découvrir ce qu’elle veut réellement, va commencer à résister à ce qui l’attend en découvrant une foule de sentiments nouveaux…. Mais que de réflexions et de blabla avant d’en arriver là !

Alors, il y a de la romance, il y a de l’originalité, il y a de la psychologie… Mais peu d’action et beaucoup de longueurs à mon goût. Pour un roman jeunesse je l’ai trouvé assez plat. Alors mon sentiment a été mitigé. J’ai eu du mal à avancer dans ma lecture, mais cela aurait été dommage, car les dernières pages nous embarquent, enfin !

Effectivement j’ai quand même réussi à accrocher car on ne peut s’empêcher de s’attacher à Alex, ce jeune homme plein de surprises et de promesses… On se rend compte aussi, que l’histoire de départ qui peine à démarrer, noyée sous les réflexions d’une héroïne perdue, dévoile plus de complexité et d’intérêt que prévu. Mais surtout, car la fin est complètement époustouflante, digne d’un film. On a attendu des rebondissements et de l’action tout le livre, finalement on sera servi. On a l’impression que l’auteur s’est retenue de nous en donner pour tout sortir sur la fin.

Donc au final, lorsque l’on referme ce tome, on est abasourdie, et on a très envie de connaître la suite. On a envie de trouver certaines réponses laissées en suspend, envie de retrouver tous les personnages, même les secondaires, qui s’avèrent bien surprenants.

Le tome 2, Pandemonium, est sorti ce mois de mars 2012… Affaire à suivre !