mercredi 24 octobre 2012

La trilogie Nikopol


Couverture de La trilogie Nikopol : Volume 1, La foire aux immortelsCouverture de La trilogie Nikopol : Volume 2, La femme piègeCouverture de La trilogie Nikopol : Volume 3, Froid équateur
La trilogie Nikopol: « La foire aux immortels », « La femme piège », « Froid d’équateur »

Résumé :

En ce mois de mars 2023, la ville de Paris est en effervescence. Alors qu’une parodie d’élection est sur le point de reconduire le gouvernement fascinant du gouverneur Jean Ferdinant Chou Blanc, un vaisseau spatial en forme de pyramide est apparu dans le ciel parisien. A son bord, de mystérieuses divinités égyptiennes, dirigées par l’immortel Anubis.

Ces Inhumains sont confrontés à une panne de carburant qui les oblige à négocier les stocks disponibles dans la cité parisienne. Le gouverneur Chou Blanc réclame en échange sinon l’immortalité, du moins un allongement de vie d’au moins plusieurs siècles, ce à quoi se refusent Anubis et les siens. De plus, les divinités malchanceuses sont confrontées à la disparition de l’un des leurs, le puissant Horus.

L’échec du dieu à tête de rapace lors du dernier concil l’a convaincu de s’opposer à la Sainte Eternité et de prendre le pouvoir par la ruse. Il fera d’Alcide Nikopol, un astronaute venu du XXe siècle la clef de sa vengeance. Divinités mythologiques, futur nauséabond et schismes temporels seront les mots d’ordre de cet incontournable récit de science-fiction.

L’avis d’Audrey :

Cette trilogie est culte en BD. Qui n’a jamais lu Enki Bilal, qui ne s’est pas étonné de ses dessins futuristes dignes des plus grands tableaux artistiques ? Mais surtout qui ne s’est pas posé mille questions face à un scénario fouillé, dense et politiquement dérangeant ?

Quoiqu’on en dise Bilal fait partie des grands de la BD, son style est reconnaissable entre tous, et ses livres ne laissent pas insensibles. Malgré le genre futuriste, il aborde des thèmes qui sont intemporels : les abus de pouvoirs, les guerres infertiles, les destins des « petits » dans ce bourdonnement de puissants !

Moi j’ai été particulièrement fan de cette trilogie, notamment des deux derniers volets qui font la part belle à un personnage féminin plus que charismatique, et à une histoire d’amour bien compliquée, mais non moins romantique.

Ainsi, la femme piège et sa chevelure bleue, fait partie des icônes de la femme, de l’héroïne forte et sensible. Pour moi en tout cas. Le dessin du couple qu’elle forme avec Nikopol, leur baiser est sans conteste aussi célèbre que la photo noir et blanc  « Du baiser de l’Hôtel de ville », de Doineau… c’est mon humble avis, je vous le glisse ci-dessous :


Moi je suis tombée sous le charme de Bilal avec cette trilogie. J’ai eu la chance de contempler, lors d’une expo, les véritables planches de travail de ses dessins, et là : Wouhaou !!!! quel artiste, d’immenses dessins en relief, mêlant les couleurs et les matières, de véritables œuvres d’art. Vous l’aurez compris je suis adepte.

Attention tout de même, le scénario n’a rien avoir avec Astérix, Tintin ou Gaston la Gaffe (héros que j’adore lire, tout de même), mais tout à voir avec des histoires de science-fiction adultes, réfléchies et tourmentées…

Pour avoir lus ces plus récents titres, Bilal n’a jamais été aussi talentueux que pour cette trilogie, d’après moi. Si vous devez découvrir cet auteur, lisez « La trilogie Nikopol »

L’adaptation ciné intitulée « Immortel »

Synopsis :

New York, 2095, en pleine campagne électorale. Dans la ville peuplée de mutants, d'extraterrestres et d'humains réels ou synthétiques, trois noms : Horus, Nikopol et Jill... Trois êtres aux destins convergents dans un monde où tout est truqué : les voix, les corps, les souvenirs. Tout sauf l'amour, qui surgit comme une délivrance...

Mon avis :

Bilal lui même, aussi cinéaste à ses heures perdues, a voulu adapter son œuvre. Linda Hardy (magnifique jeune femme), incarne la femme piège, et affiche un physique tout à fait correspondant. On retrouve Charlotte Rampling. Les personnages collent assez bien. Pourtant…

Le scénario du film est compliqué à outrance, et s’égare dans un scénario pseudo-philosophique… Je n’ai rien compris, je m’y suis perdue, je n’ai aucunement retrouvé l’œuvre initiale, si ce n’est dans l’incarnation physique des personnages.

Tout est confus. J’ai eu l’impression que Bilal avait compliqué un peu plus son récit de départ, lui même déjà dur à suivre. De plus c’est une adaptation de trois volets, donc des découpes, des choix ont été faits… Mais rien ne m’a paru logique.

Effectivement on est dans l’esthétique, décors, costumes, maquillage, tout vise à retranscrire un univers bien particulier… Et visuellement c’est assez réussi. Bilal reste un maître dans ce domaine, c’est incontestable. Cependant, les effets spéciaux, le « tout visuel » m’a éloigné de la BD. C’est esthétique, c’est souvent magnifique, mais je ne sais pas, je ne me suis pas retrouvée dans cette adaptation.

Pour ma part, une adaptation très étrange… cependant la tâche était ardue, difficile de transposer à l’image de tels dessins et une histoire si riche… Un pari trop ambitieux d’après moi !


Challenge ''Livres VS Films 2012''


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